Le Gouvernement prépare la rentrée scolaire 2023

Publié le 17 juillet 2023 à 9h00 - par

La rentrée scolaire 2023 « permettra des transformations majeures de l’école », selon le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

Le Gouvernement prépare la rentrée scolaire

La rentrée scolaire 2023 est programmée le 17 août à La Réunion, le 24 août à Mayotte et le lundi 4 septembre dans les autres départements. Elle concernera cette année presque 12 millions d’élèves, de la maternelle à la terminale. Lors du Conseil des ministres du 28 juin 2023, le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a présenté une communication relative à sa préparation. Selon Pap Ndiaye, cette nouvelle rentrée « permettra des transformations majeures de l’école. »

À l’école primaire

L’acquisition des savoirs fondamentaux à l’école primaire est une priorité « encore renforcée », a insisté le ministre. Celle-ci sera mesurée grâce au déploiement des évaluations nationales en CM1 et en 4e – les élèves de CP, de CE1, de 6e, de 2de (générales et professionnelles) et début de CAP font déjà l’objet d’une évaluation nationale – et facilitée par la poursuite du dédoublement des classes de grande section de maternelle.

Au collège

« Le déploiement de la nouvelle sixième constituera la première étape d’une rénovation pédagogique du collège qui assurera à chaque élève la maîtrise des savoirs fondamentaux, en cohérence avec les actions engagées à l’école primaire », assure Pap Ndiaye. Chaque élève de 6e bénéficiera ainsi d’une heure hebdomadaire de soutien ou d’approfondissement en mathématiques ou en français. Le dispositif « Devoirs faits » sera rendu obligatoire. La transition entre l’école primaire et le collège sera ainsi facilitée, estime le ministre. Parallèlement, la découverte des métiers sera généralisée à tous les collèges à partir de la classe de 5e.

Au lycée

Au lycée, une heure et demie de mathématiques est réintroduite dans le tronc commun pour tous les élèves qui ne suivent pas l’enseignement de spécialité « mathématiques », a confirmé le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

Par ailleurs, la réforme des lycées professionnels se déploiera dès la rentrée 2023. « Douze mesures concrètes conduiront le lycéen à être mieux accompagné », a rappelé Pap Ndiaye. Par exemple, la mise en place de groupes à effectifs réduits facilitera la consolidation des savoirs fondamentaux. Une gratification des périodes de stage sera instaurée pour valoriser et motiver les élèves. Avec l’appui de France 2030, plus de 1 000 places supplémentaires seront proposées aux jeunes sur la base d’une estimation des besoins locaux du marché de l’emploi. « La voie professionnelle sera ainsi mieux à même de répondre aux enjeux économiques des entreprises et garantira aux lycéens une insertion facilitée dans l’emploi, notamment par la mise en place dans chaque établissement d’un bureau des entreprises pour développer les relations avec le monde du travail », soutient le ministre. De plus, les élèves de terminale seront accompagnés tout au long de l’année scolaire par des conseillers spécialisés de Pôle emploi pour faciliter l’accès à leur premier emploi.

Priorité à la lutte contre le harcèlement

La rentrée 2023 sera également, comme l’a souhaité la Première ministre, « celle de la priorité absolue donnée à la lutte contre le harcèlement à l’école, dans la continuité de ce qui a été engagé depuis 2017 », martèle Pap Ndiaye. Au menu : déploiement du programme pHARe, promotion des numéros d’urgence et création d’un délit de harcèlement scolaire. Les drames récents liés au harcèlement appellent à une mobilisation renforcée à la hauteur tant de l’ampleur que de la gravité du sujet. C’est l’affaire de tous les personnels de l’Éducation nationale qui seront formés et pourront s’appuyer sur un adulte référent dans chaque collège, poursuit le ministre. C’est aussi l’affaire de toutes les administrations pour la mise en place d’un véritable continuum de prise en charge, mais également de l’ensemble de la société qui doit se saisir de ce fléau.

Les élèves en situation de handicap

L’accueil des élèves en situation de handicap sera encore renforcé avec comme objectif d’améliorer la qualité et la pertinence de la réponse aux besoins des usagers et, d’autre part, donner les moyens aux équipes pédagogiques de bien accueillir les élèves, promet le ministre. La situation des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) sera améliorée, avec la mise en place de contrats à durée déterminée dès trois ans d’exercice et une revalorisation salariale de 10 % dès le mois de septembre 2023, a-t-il confirmé.

Améliorer la condition enseignante

L’ampleur de ces chantiers nécessitera l’engagement de tous, plaide Pap Ndiaye. L’augmentation « importante » du budget de l’Éducation nationale et de la jeunesse en 2023, à hauteur de 3,6 milliards d’euros, « permettra de reconnaître en priorité l’engagement des personnels enseignants. » À ce titre, l’implication et les responsabilités qui incombent à l’ensemble des professeurs justifient une revalorisation de leur rémunération, a déjà annoncé le Gouvernement. Cette dernière sera d’abord inconditionnelle : environ 100 euros nets supplémentaires par mois minimum pour tous. Conformément à l’engagement pris par le président de la République, aucun professeur, conseiller principal d’éducation (CPE) ou psychologue de l’Éducation nationale, nouvellement titulaire, ne percevra une rémunération inférieure à 2 000 euros net par mois, a redit le ministre.

À cette revalorisation inconditionnelle viendra s’ajouter, « pour celles et ceux qui s’engageront sur la base du volontariat dans des missions nouvelles », une rémunération supplémentaire à hauteur de 1 250 euros par an pour chacune de ces missions. « Ils participeront à la transformation de l’école et à l’amélioration de la qualité du service public d’éducation portées par le “pacte enseignant” », se félicite le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Dans le même esprit, le remplacement de courte durée est « l’objectif principal » dans tous les collèges et les lycées, ce qui permettra aux élèves de bénéficier des enseignements auxquels ils ont droit.

« L’amélioration de la condition enseignante permettra de renforcer l’attractivité du métier de professeur », veut croire le ministre. À cet égard, les inscriptions aux concours pour la session 2023 montrent une augmentation du nombre de candidats qui, sans retrouver le niveau de 2021, permet d’envisager la rentrée sous de meilleurs auspices, se réjouit-il. Les premiers résultats aux concours de professeurs des écoles confirment cette tendance, avec une augmentation de 8,2 % du nombre de lauréats. Par ailleurs, le recrutement des personnels contractuels a été mieux anticipé et s’accompagne d’un renforcement de leur formation. « Les rectorats sont fortement engagés dans une dynamique de modernisation de leur gestion des ressources humaines. »

La mise en œuvre du « Pacte enseignant », ainsi que l’amplification des projets du Conseil national de la refondation (CNR) éducation « Notre école, faisons-la ensemble », « vont transformer profondément le système éducatif en accordant une plus grande autonomie et un degré d’initiative beaucoup plus important aux équipes de terrain », est persuadé Pap Ndiaye. Ce sont d’ores et déjà plus de 30 % de l’ensemble de nos établissements scolaires qui ont décidé de s’inscrire dans cette démarche inédite de concertation et d’innovation pédagogique lancée à la rentrée dernière, a conclu le ministre.


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Éducation »

Voir toutes les ressources numériques Éducation