« La BPI est fondée sur un partenariat entre l’État et les régions. Dans la pratique, 90 % des décisions de la BPI seront prises en régions », a affirmé M. Moscovici qui a visité ESII, une PME spécialisée dans la gestion de l’accueil, en compagnie de Jean-Pierre Jouyet, directeur de la Caisse des dépôts.
« Les régions définiront les orientations et les priorités de la BPI avec l’État, aussi bien au niveau national qu’au niveau local », a expliqué le ministre, précisant que des guichets uniques seraient mis sur pied en régions, « au plus près des entreprises ».
Pour le ministre, ces guichets de la BPI – qui disposera d’une capacité d’intervention globale de 30 milliards d’euros -, devront témoigner d’un État privilégiant la décentralisation, la connaissance des enjeux locaux et s’inspirant de ce qui fonctionne en région.
À l’instar du « dispositif JEREMIE » de la région Languedoc-Roussillon, première en Europe à avoir mis en place avec la Banque européenne d’investissement ce fonds commun de capital investissement pour financer les PME innovantes, « la BPI devra elle aussi s’articuler avec les financements européens », a déclaré M. Moscovici. « Notre modèle, c’est le mille-pattes, pas le mammouth : un pied partout où il faut, lié à un tronc souple qui coordonne et pilote le mouvement (…) État, collectivités locales, corps sociaux et acteurs économiques seront ainsi unis », a-t-il ajouté.
Le projet de loi de la BPI doit être présenté le 17 octobre au Conseil des ministres.
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