Enfants handicapés : la CNSA a analysé l’activité des CAMSP en 2015

Publié le 21 avril 2017 à 11h09 - par

La CNSA vient de publier sa synthèse des rapports d’activité 2015 des centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP).

Enfants handicapés : la CNSA a analysé l’activité des CAMSP en 2015

Pour la deuxième année consécutive, la CNSA a analysé les rapports d’activité des centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP). En 2016, la Caisse a exploité les données de 176 CAMSP et de 88 antennes. Ces 264 structures ont accueilli 42 070 enfants en 2015, soit environ les deux tiers des enfants suivis par la totalité des CAMSP, et programmé plus d’un million de rendez-vous sur l’année. La collecte des données d’activité 2016 est en cours. Elle a démarré le 1er janvier et s’achèvera le 30 avril 2017.

Les profils des enfants suivis par les CAMSP

La fréquentation des CAMSP et le profil des enfants accompagnés ont peu varié d’une année sur l’autre. Ces centres accueillent des enfants de 0 à 6 ans qui sont plus souvent des petits garçons. L’accueil avant un an concerne peu d’enfants ; les enfants âgés de 3 à 5 ans sont proportionnellement les plus nombreux. Parmi les 42 070 enfants suivis en 2015, 16 074 venaient pour la première fois. Un tiers des enfants a bénéficié de mesures de prévention du handicap, de surveillance, d’un bilan pluridisciplinaire ou d’un accompagnement parents/enfant. La moitié des enfants a bénéficié d’un suivi thérapeutique (rendez-vous médicaux, de rééducation…). Ce dernier chiffre tend à augmenter.

Les enfants en suivi thérapeutique présentaient, pour un quart d’entre eux, un handicap psychique et, pour un autre quart, une déficience intellectuelle ou cognitive. 13 % présentaient une déficience motrice, 12 % une déficience ou un trouble du langage et de la parole et 8 % ne présentaient aucune déficience avérée. « Cette année, les données collectées attirent l’attention, pour une majorité d’enfants, sur des facteurs d’environnement potentiellement défavorables à leur développement ou réclamant une attention spécifique de la part des équipes (parents isolés, gémellité, contexte social défavorisé, rupture des liens affectifs, difficultés psychologiques dans la famille…) », indique la CNSA.

Les modes de garde et de scolarité sont identiques à ceux constatés en 2014. À savoir :
– 54 % des enfants de moins de 3 ans suivis par un CAMSP sont gardés uniquement par leurs parents.
– 79 % des enfants de plus de 3 ans suivis par un CAMSP sont scolarisés (7 489 enfants), soit 44 % à temps plein et 35 % à temps partiel.
– Hors temps scolaire, 65 % des enfants de plus de 3 ans suivis par un CAMSP sont gardés uniquement par leurs parents.

L’accès aux modes d’accueil de droit commun de la petite enfance (crèche, assistante maternelle…) est moins fréquent pour les enfants des CAMSP que pour l’ensemble des enfants de leur âge, complète la CNSA. Lorsqu’ils ont un mode de garde, ils sont plus souvent accueillis dans un établissement d’accueil collectif et moins souvent par une assistante maternelle.

Le parcours des enfants suivis

L’accès au CAMSP est direct. Les parents peuvent le solliciter d’eux-mêmes ou être conseillés par des professionnels. Au 31 décembre 2015, 3 500 enfants étaient en attente d’un premier rendez-vous. Lors de leur premier rendez-vous, la majorité des enfants avaient moins de 2 ans. Ils étaient âgés de 4 ans et demi en moyenne à la fin de leur suivi.

Les CAMSP diagnostiquent, apportent les soins nécessaires et orientent. Le suivi est parfois transitoire. Ainsi, 43 % des enfants ont bénéficié d’un suivi ou de soins pendant moins d’un an, 20 % pendant 1 à 2 ans et 37 % pendant 2 ans à 6 ans. Les 1 918 professionnels des CAMSP ont programmé plus d’un million de rendez-vous en 2015 et en ont réalisé 839 622, soit une moyenne de 20 rendez-vous ou soins par enfant de la file active. À l’issue de l’accompagnement, 2 665 enfants ne nécessitaient plus de soins (27 %), tandis que les autres poursuivaient leur parcours avec un suivi thérapeutique libéral (16 %, soit 1 538) ou dans une structure sanitaire (20 %, soit 1 957) ou médico-sociale (40 %, soit 3 939 enfants).

Pour en savoir plus : Bilan d’activité 2015 des centres d’action médico-sociale précoce


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