La ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative et la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap ont réuni, fin août, les représentants des élus locaux, des associations et les services de l’État afin d’échanger sur les drames de noyade survenus cet été, qui ont notamment impliqué plusieurs enfants en situation de handicap. « Protéger les enfants les plus vulnérables est un impératif collectif. L’inclusion ne doit jamais rimer avec improvisation : elle suppose préparation, vigilance et soutien », a déclaré Charlotte Parmentier-Lecocq.
Les deux ministres ont exprimé leur solidarité avec les familles touchées et annoncé « une mobilisation renforcée, coordonnée entre l’État et les acteurs de terrain », pour prévenir de tels accidents. « Notre priorité est claire : garantir à chaque enfant un accès sécurisé et inclusif aux activités sportives et de loisirs. C’est avec les élus locaux, les associations et les services de l’État que nous allons y parvenir », a assuré Marie Barsacq.
Les échanges ont confirmé la nécessité d’agir conjointement, autour de trois priorités.
Prévention et formation
- Intégrer davantage le handicap dans les formations d’animation (BAFA, BAFD) ;
- Développer des modules spécifiques « handicap et vigilance aquatique » ;
- Revoir les documents de référence pour l’accueil collectif de mineurs en situation de handicap.
Accompagnement des familles et des équipes
- Mieux préparer en amont l’accueil de l’enfant en situation de handicap, en évaluant ses besoins avec la famille afin d’adapter l’organisation et la vigilance des équipes ;
- Renforcer la communication ciblée sur le handicap dans le cadre de la campagne annuelle de prévention des noyades.
Apprentissage de la natation et sécurisation des baignades
- Déployer des programmes existants de type « 1/2/3 nager », soutenus par le fonds de dotation national créé dans le cadre de l’héritage des Jeux olympiques de Paris 2024 ;
- S’interroger sur la création de sites de baignades sécurisés et renforcer le volume de maîtres-nageurs pour encadrer les baignades.
En complément, un groupe de travail, dont le pilotage sera confié à la Délégation interministérielle en charge des troubles du neurodéveloppement, sera lancé sur l’aisance aquatique des enfants présentant des troubles du spectre autistique. Celui-ci prévu « permettra d’assurer un dialogue régulier avec les collectivités, les associations, les services de l’État et les structures médico-sociales pour traduire ces orientations en actions concrètes et durables », ont insisté les deux ministres.
