Le gouvernement lance une concertation pour améliorer le sort des enfants placés

Publié le 28 mars 2019 à 13h30 - par

Développer l’accueil familial, prévenir les ruptures de parcours mais aussi les violences dans les institutions : le gouvernement a lancé mercredi 27 mars 2019 une concertation avec les départements pour mieux prendre en charge les mineurs confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE).

Le gouvernement lance une concertation pour améliorer le sort des enfants placés

Cette concertation, prévue jusqu’à fin juin, visera à « sécuriser le parcours » des enfants concernés, à mieux contrôler les structures d’accueil pour éviter les violences « inacceptables » dont ils pourraient être victimes, ou encore à les aider à mieux réussir leur scolarité, a expliqué lors d’un point presse le secrétaire d’État chargé du dossier, Adrien Taquet.

Ces questions seront examinées au sein de six groupes de travail thématiques dont chacun sera coprésidé par le président d’un conseil départemental.

« On a aujourd’hui un dispositif qui relève de la responsabilité des départements, mais où l’État doit jouer tout son rôle », a souligné M. Taquet. L’enjeu est de « rétablir l’égalité des chances » par une « convergence des pratiques » entre territoires, car « un enfant doit être accompagné vers l’autonomie de la même manière, qu’il soit à Rennes ou à Strasbourg », a-t-il ajouté.

Les groupes de travail doivent rendre leurs conclusions d’ici fin juin, de manière à inspirer le « pacte national pour la protection de l’enfance » que le gouvernement veut présenter en juillet.

Pour les départements, qui « consacrent plus de 7 milliards d’euros par an à la protection de l’enfance », soit un quart de leur dépenses sociales, l’un des enjeux sera de « partager et diffuser les bonnes pratiques », a souligné de son côté Frédéric Bierry, président du Bas-Rhin et chargé des questions sociales à l’Assemblée des départements de France (ADF).

En 2018, quelque 341 000 mineurs étaient pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, dont 52 % faisaient l’objet d’une mesure de placement et 48 % d’« interventions éducatives à domicile ».

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