La Seine-et-Marne à la reconquête de l’offre médicale

Publié le 20 août 2020 à 8h30 - par

Dès la rentrée, le département va engager une action très volontariste pour lutter contre la désertification médicale à l’œuvre sur son territoire.

La Seine-et-Marne à la reconquête de l’offre médicale

Le conseil départemental de Seine-et-Marne a adopté, mi-juin 2020, un vaste plan de mesures visant à améliorer l’offre des soins et lutter contre la désertification médicale. En effet, ce département francilien compte 6,55 médecins pour 100 000 habitants, contre 7,54 en Île-de-France et une moyenne nationale de 9 médecins pour 100 000 personnes. Il manquerait ainsi un millier de médecins sur le territoire et le conseil départemental a décidé de sortir le grand jeu pour les attirer. En Seine-et-Marne, la reconquête de l’offre médicale porte un nom : le Pacte Santé.

Les 5 axes du Pacte Santé

Pour les élus départementaux, il s’agissait, le 19 juin 2020, d’adopter le volet opérationnel de ce plan d’attaque. Des mesures, dont la majorité sera engagée dès la rentrée 2020, se déclinant en cinq axes :

  • Attirer les professionnels de santé et leurs familles en Seine-et-Marne, en faisant la promotion du territoire et de ses atouts, par le biais de la marque de territoire « Seine-et-Marne, Vivre en grand ! », lancée le 18 juin 2020.
  • Contribuer à l’insertion des futurs professionnels de santé et de soins : formation de maîtres de stage dans les services de Protection maternelle et infantile (PMI), création d’une maison des internes en 2021 et aides aux internes pour se loger et se déplacer.
  • Créer les conditions attractives de l’installation de professionnels : exonérer les maisons de santé de la taxe d’aménagement (dès le 1er janvier 2021) et expérimenter le salariat de médecins.
  • Investir pour la santé dans les territoires isolés : création de maisons de santé départementales dès 2021, financement des maisons de santé pluridisciplinaires pour la médecine libérale ou encore développement de la télémédecine.
  • Coordonner les acteurs de la santé autour des projets communs, afin d’identifier de nouvelles solutions pour combattre la désertification médicale.

La télémédecine à l’honneur

La Seine-et-Marne a choisi de développer des solutions de télémédecine. Son choix s’est porté sur le dispositif TOM (Télé Ophtalmologie Mobile), un bus tout équipé qui permet l’accès à un ophtalmologue à distance. Depuis le mois de mai 2020, « l’ophtalmobile » est déjà présente, chaque semaine, sur les parkings de plusieurs maisons de santé. Le patient doit se faire opérer ? Un bloc d’intervention chirurgicale est automatiquement réservé dans l’unité « OphtalmoPôle » de l’hôpital Cochin (Paris 14e). Le suivi post-opératoire est, quant à lui, directement possible dans ce même bus, afin d’éviter à la personne de se déplacer à nouveau.

Dès l’automne, le département envisage, par ailleurs, d’installer des cabinets médicaux connectés, conçus par la Société H4D. Plusieurs implantations sont actuellement à l’étude, qu’il s’agisse des Maisons départementales de solidarité (MDS) ou des Centres communaux d’action sociale (CCAS). Le coût d’un tel investissement est d’environ 100 000 euros HT. Le département a acté le déploiement d’une dizaine de cabines d’ici 2021, sur l’ensemble du territoire.


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