La télémédecine en Île-de-France pourrait entraîner une baisse quotidienne de 300 000 à 500 000 déplacements

Publié le 15 mai 2020 à 8h22 - par

Le développement de la télémédecine pendant le confinement pourrait réduire de 300 000 à 500 000 le nombre de déplacements quotidiens pour la santé en Île-de-France, selon une étude de l’Institut Paris Région publiée jeudi 14 mai 2020.

La télémédecine en IDF pourrait entraîner une baisse quotidienne de 300 000 à 500 000 déplacements

En Île-de-France, en période normale, « sur les 43 millions de déplacements par jour, environ 2 millions sont liés au motif santé (y compris l’accompagnement), soit environ 5 % » des déplacements, explique Dany Nguyen-Luong, directeur du département Mobilités et Transports de cet institut qui dépend de la région Île-de-France. 

« Au niveau national, on est passé de 10 000 téléconsultations par semaine avant le confinement à plus d’un million la dernière semaine d’avril, soit une multiplication par 100 &raqo;, précise-t-il, soulignant « un potentiel de réduction significative des  déplacements pour raison de santé si la pratique massive de la téléconsultation devait se poursuivre ».

« On peut déjà raisonnablement envisager un scénario à moyen terme en Île-de-France où 15 % à 25 % des consultations physiques pourraient basculer dans la téléconsultation et le télésoin. Ce qui aboutirait globalement à une baisse des déplacements quotidiens pour le motif de santé entre 300 000 et 500 000 déplacements, soit environ 1 % de l’ensemble des déplacements », explique-t-il. 

Il souligne que les déplacements pour motif de santé « sont plutôt des déplacements de proximité », avec des durées moyennes « de 20 à 25 minutes vers la médecine de ville et de 30 à 40 minutes vers la médecine hospitalière ». 

Il s’agit en majorité de déplacements en voiture, qui seraient surtout impactés en zone peu dense, ce qui contribuera à la baisse des émissions de CO2, ajoute-t-il.

Le remboursement de la téléconsultation à 100 %, à titre transitoire et exceptionnel, a largement facilité ce mouvement, analyse-t-il.

Le « rythme » de la baisse des déplacements de soin dépendra donc « du cadre réglementaire imposé par l’Assurance maladie après les mesures dérogatoires », ainsi que de l’offre de services numériques.

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