« À âge et sexe égal, la localisation à la campagne devient un facteur déterminant des inégalités d’accès aux soins hospitaliers et acte le passage d’une géographie des inégalités régionales à une géographie des inégalités urbain/rural », selon l’association.
Elle pointe le « rôle déterminant de la distance » dans ce moindre recours, « avec l’éloignement des centres hospitaliers régionaux » qui « est particulièrement criant ».
L’étude note également que « les habitants du rural isolé consomment 20 % de soins hospitaliers en moins et jusqu’à 30 % de séances en moins (dialyses en centre et chimiothérapies) et 12 % de courts séjours hospitaliers en moins » que ceux des zones urbaines denses.
Pour mettre fin à ces inégalités, l’AMRF propose notamment de « donner les moyens aux étudiants en santé (médicaux, paramédicaux et pharmaciens) de faire des stages hors du lieu de formation initiale » ou de « mettre en place et développer les équipes de soins coordonnées autour du patient », qui pourraient être favorisées par la « télé-expertise ».
Enfin l’AMRF insiste sur le fait que faciliter l’installation des professionnels de santé est « fondamental » pour leur meilleure répartition et préconise la création d’un « guichet unique d’accompagnement qui centralise, à l’échelle de chaque département, les besoins territoriaux, les aides financières, l’accompagnement administratif et les informations relatives à la vie familiale du professionnel ».
Source : Le recours aux soins hospitaliers, Études sur la santé en milieu rural #3, AMRF, novembre 2023
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