« Si des logiciels dysfonctionnent, ils seront évidemment retirés. Il n’est pas acceptable que la vie de patients ou l’avenir de patients soient mis en danger pour cette raison », a indiqué la ministre sur Europe 1. Selon Le Parisien, une patiente est décédée à l’hôpital de Versailles (Yvelines) en novembre 2011 des suites d’une allergie médicamenteuse après une défaillance informatique d’un logiciel de prescription médicale.
Dans un rapport de la commission régionale de conciliation et d’indemnisation, cité par le journal, des experts affirment que « ces systèmes, en place dans de nombreux établissements, n’assurent pas une sécurité fine, en particulier dans le domaine des éventuelles allergies ». Selon Le Parisien, l’Agence nationale de sécurité du médicament, a reconnu avoir « reçu plusieurs dizaines de signalements de dysfonctionnements sur ces logiciels depuis 2012 ». Pour Mme Touraine, « il va falloir regarder très précisément ce qui a pu se passer dans le cas identifié aujourd’hui, mais si les logiciels ont dysfonctionné, ils seront retirés, cela ne fait aucun doute ». Elle précise que « si une enquête est nécessaire, elle sera évidemment lancée ». Mais, souligne la ministre, « je ne voudrais pas qu’à travers cette affaire, on jette une fois de plus un soupçon généralisé sur la manière dont les Français, les patients sont accueillis dans les hôpitaux ».
Elle rappelle également qu’en dépit de l’aide que peuvent apporter ces logiciels, la prescription « reste un acte individuel », l’informatique ne pouvant « se substituer à la prescription personnalisée, individualisée par le médecin ».
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