Secrétaires de mairie : l’Assemblée unanime pour revaloriser ce métier de proximité

Publié le 15 novembre 2023 à 10h10 - par

L’Assemblée nationale a adopté mardi 14 novembre 2023 en première lecture une proposition de loi visant à revaloriser le métier de secrétaire de mairie, une profession en proie à de grandes difficultés de recrutement dans les petites communes françaises.

Secrétaires de mairie : l'Assemblée unanime pour revaloriser ce métier de proximité
© Par Franz Massard - stock.adobe.com

Les 23 000 secrétaires de mairie, des femmes à 94 %, sont « le cœur battant de nos communes rurales », a loué le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini. Mais les « défis » sont nombreux pour ce métier polyvalent de proximité, en appui aux maires des communes de moins de 3 500 habitants.

« Un tiers des secrétaires de mairie partiront en retraite dans les huit années » qui viennent, a-t-il relevé, et la profession est confrontée à des difficultés de recrutement, un manque de reconnaissance et de visibilité.

2 000 postes de secrétaire de mairie sont actuellement vacants. 8 000 à 13 000 postes seront à renouveler d’ici 2030, 60 % des 23 000 secrétaires de mairie en poste ayant plus de 50 ans en 2022.

Le texte a été adopté à l’unanimité des 150 députés votants, même si plusieurs groupes ont appelé à aller plus loin sur l’avancement, la rémunération ou la formation de ces fonctionnaires. Députés et sénateurs devront désormais tenter de s’accorder en commission mixte sur une version finale du texte, adopté au Sénat en juin.

Le sénateur Renaissance François Patriat (groupe RDPI) a initié cette proposition de loi, qui entend favoriser la promotion interne des secrétaires de mairie, qui sont aujourd’hui à 60,4 % fonctionnaires de catégorie C, 23,1 % de catégorie B et seulement 16,5 % de catégorie A.

À l’Assemblée, le Gouvernement a fait adopter un amendement pour en faire « un métier a minima de catégorie B », une mesure également proposée par des députés de la majorité comme de l’opposition.

Symboliquement, l’article 1 du texte rebaptise le poste en « secrétaire général de mairie », dans le Code général des collectivités territoriales.

Les députés ont supprimé en commission la  distinction proposée par le Sénat entre « secrétaire général de mairie » pour les fonctionnaires de catégorie A et B et « secrétaire de  mairie » pour les autres.

Ils ont en revanche rétabli l’article 3 du texte initial qui prévoit une bonification d’ancienneté pour les secrétaires de mairie afin d’accélérer le passage d’un échelon à l’autre.

Pour faciliter les recrutements, le texte permettrait aux communes de moins de 2 000 habitants d’embaucher des contractuels à temps complet au poste de secrétaire de mairie, une possibilité jusqu’ici ouverte à celles de moins 1 000 habitants.

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