De Lampaul-Ploudalmézeau (Finistère) à Santa-Lucia-di-Moriani (Haute-Corse), de Saint-Trojan-les-Bains (Charente-Maritime) à Rayol-Canadel-sur-Mer (Var), d’Awala-Yalimapo (Guyane) à Mtsamboro (Mayotte)… Après la publication d’un décret du 10 juin 2024 (JO du 11 juin 2024), 317 communes figurent désormais sur la liste des collectivités menacées par l’érosion du littoral.
En application de l’article L. 321-15 du Code de l’environnement, l’État désigne les communes dont « l’action en matière d’urbanisme et la politique d’aménagement doivent être adaptées aux phénomènes hydrosédimentaires entraînant l’érosion du littoral ». Le récent décret, entré en vigueur le lendemain de sa publication, vient réviser et compléter la liste des communes établie par un précédent décret, daté du 29 avril 2022.
Les communes doivent être volontaires pour être inscrites dans la liste et adopter une délibération en ce sens. « Les communes peuvent apprécier leur vulnérabilité en fonction de l’état des connaissances scientifiques résultant notamment de l’indicateur national de l’érosion littorale mentionné à l’article L. 321-13 du Code de l’environnement, des observatoires du recul du trait de côte et de la connaissance des biens et activités exposés à ce phénomène », explique la notice du décret.
La première liste des communes particulièrement menacées par l’érosion du littoral a été établie en mai 2022. Celle-ci comptait alors 121 communes. Cette liste régulièrement actualisée comprend des communes de tous les départements bretons, de Corse, du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme, de Normandie, de la façade atlantique d’Aquitaine et d’Occitanie, ainsi que de tout le pourtour méditerranéen. Outre-mer, sont présentes des communes de Guyane, Guadeloupe, Martinique, Mayotte et de La Réunion. Avec 63 communes recensées, le département du Finistère est le plus représenté dans la liste, devant celui de la Manche (44 communes).