La voiture autonome devra être intégrée aux transports en commun

Publié le 17 janvier 2017 à 7h08 - par

Les voitures autonomes viendront-elles aggraver les embouteillages urbains ou seront-elles intégrées au réseau de transports en commun, améliorant la qualité de vie en ville ? Un rapport de l’Union internationale du transport public (UITP) appelle les autorités à en préparer l’arrivée.

La voiture autonome devra être intégrée aux transports en commun

« L’arrivée de véhicules autonomes sans chauffeur représente une opportunité unique de changer fondamentalement la mobilité urbaine, (…) mais uniquement si les autorités et les compagnies de transport public jouent, dès à présent, un rôle actif et intègrent les véhicules autonomes dans le réseau de transports en commun », souligne ce rapport publié lundi 16 janvier.

L’UITP, qui regroupe collectivités chargées des transports, opérateurs privés et publics, et industriels, y explique qu’« un futur avec des véhicules autonomes et connectés peut avoir différents résultats, selon la manière dont ils sont régulés et utilisés ».

« Conduiront-ils à avoir encore plus de voitures sur les routes, plus d’étalement urbain et d’embouteillages ? Ou à mettre en forme des villes durables, à reconquérir des espaces urbains, à avoir moins de véhicules sur les routes et une meilleure qualité de vie ? », interroge-t-il.

Le rapport décrit, d’un côté, le scénario apocalyptique de voitures autonomes privées qui s’ajoutent à la circulation actuelle, et font des tours dans les rues en attendant leur propriétaire pour éviter de payer le stationnement.

En face, celui d’une ville dans laquelle des taxis ou mini-bus autonomes renforcent le réseau de transports en commun, de vélos et voitures partagés, permettent de desservir des zones pauvres en transports publics, remplaçant au maximum la voiture particulière et réduisant ainsi la circulation et le besoin en parkings, ce qui permet de regagner des espaces urbains.

L’UITP appelle donc les autorités publiques à préparer le cadre réglementaire de l’arrivée des véhicules autonomes, à prendre des mesures pour limiter la circulation de véhicules avec un seul occupant, et à permettre aux opérateurs de transports de mener des expérimentations.

Des essais de mini-bus sans chauffeurs sont menés par des opérateurs de transports dans plusieurs pays.

Par exemple, les français RATP, Transdev et Keolis – filiale de la SNCF – testent chacun, dans des sites fermés et dans plusieurs villes de l’Hexagone, mais aussi à Las Vegas, des navettes autonomes, conçues par les sociétés Navya et EasyMile. L’opérateur ferroviaire allemand Deutsche Bahn en expérimente également, dont une développée par l’américain Local Motors.

Pour sa part, Dubaï veut que 25 % de son réseau de transport soit assuré par des moyens autonomes d’ici 2030.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2017


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