Cette nouvelle structure doit prendre le relais des activités de financement des collectivités de Dexia à la suite de son démantèlement. La Banque Postale prendrait 65% de la nouvelle banque et la Caisse des dépôts (CDC) 35%.
« 2012 sera une année importante pour le financement des collectivités territoriales », a déclaré M. Bailly devant quelques journalistes. L’objectif est « de créer une banque pour le financement à venir des collectivités. C’est un schéma sur lequel nous travaillons mais rien n’est stabilisé », a-t-il prudemment indiqué. Il a toutefois précisé que « l’objectif était d’aboutir pour l’été ».
« Nous sommes conscients de la situation difficile, de véritable impasse » que connaissent les collectivités sur le plan financier, a ajouté M. Bailly, soulignant que son groupe participerait au projet « avec enthousiasme, si un certain nombre de conditions sont remplies ».
Les financements qui pourraient être proposés ne seront « que des financements simples et transparents en termes de liquidités. Si on prête sur dix ou vingt ans, c’est qu’on a cet argent pour dix ou vingt ans. Nous ne voulons pas importer des risques réputationnels ou financiers », a tenu à préciser le PDG de La Poste.
« Quelles que soient les péripéties, l’objectif est de proposer aux collectivités une nouvelle philosophie en matière de prêts », a résumé Jean-Paul Bailly. Concernant par ailleurs le budget 2012 du groupe La Poste, M. Bailly a indiqué que « 2012 est une année imprévisible. On a préparé un budget rigoureux en termes de gestion, mais qui n’est pas un budget de rigueur. On ne coupe pas les investissements ».
« S’il doit y avoir une tempête en 2012, on aura fait en sorte d’être le mieux préparés possible. Nous avons confiance en notre modèle multi-métiers et en notre stratégie », a-t-il ajouté. Il a également dit s’attendre à ce que La Poste réalise un résultat d’exploitation de 640 à 650 millions d’euros pour 2011.
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