Stations touristiques : des critères de classement renouvelés

Publié le 15 mai 2019 à 8h11 - par

Activités et équipements, urbanisme et environnement, hygiène et équipement sanitaires… Pour être classées station touristique, une commune doit satisfaire à neuf critères, fixés par un arrêté du 16 avril 2019.

Stations touristiques : des critères de classement renouvelés

À partir du 1er juillet prochain, les communes touristiques devront répondre à neuf critères pour être classées en stations de tourisme. Quelques exemples. Une signalisation routière touristique de jalonnement devra conduire vers l’office de tourisme et les lieux touristiques, qui seront desservis par des transports collectifs, des véhicules non polluants ou des cheminements sécurisés piétonniers ou cyclables. La commune devra proposer l’accès à un réseau wifi public entièrement gratuit et accessible en permanence dans deux espaces publics distincts, au moins,.

En matière d’hébergement, les visiteurs devront avoir le choix entre quatre natures différentes d’hébergements minimum, dont une offre hôtelière : villages vacances, campings, chambre d’hôtes, résidence de tourisme… Quant aux hébergements touristiques marchands, ils comprendront au moins soixante-dix pour cent d’unités classées dans les catégories classables. La commune devra également offrir sur son territoire des services de proximité propres à satisfaire la clientèle touristique : restauration et commerces de bouche, un service bancaire, un service de consommation courante, un marché forain hebdomadaire pendant la haute saison, ainsi qu’une pharmacie. D’autres professionnels de santé doivent être situés à moins de vingt minutes en voiture.

La commune s’engage à proposer des activités quotidiennes variées au cours de la saison touristique, répondant à cinq critères au moins parmi une liste de dix. Par exemple : présence de vingt équipements, espaces, sites, itinéraires de pratiques sportives ; surveillance des plages et affichage de la qualité des eaux de baignade et des conditions météorologiques ; établissement thermal ; site ou monument (naturel, historique classé ou inscrit) mis en valeur et ouvert au public ; organisation ou soutien à un événement majeur annuel ou biennal (culturel, spectacle vivant, mise en valeur des productions artisanales ou gastronomiques) ; circuit de visite culturelle… Figurent aussi parmi ces critères la présence d’au moins un restaurant dont le chef a reçu le titre de maître restaurateur ou encore celle de deux établissements distingués par la marque d’État Tourisme & Handicap ou les communes bénéficiant de la marque d’État Destination pour tous. Le programme de toutes ces activités doit être diffusé par l’office de tourisme.

Un document d’urbanisme applicable doit définir, le cas échéant, les objectifs et les actions que la commune met en œuvre pour développer son économie touristique. Par ailleurs, elle doit disposer d’un espace vert équipé ou d’une zone naturelle susceptible d’accueillir les visiteurs. En matière de sécurité, la commune doit élaborer un document présentant sa stratégie et les mesures destinées à accueillir l’afflux de population en période touristique : sécurité routière, prévention de la délinquance ou gestion des risques, en particulier.

Il faut, en outre, qu’un office de tourisme de catégorie 1 ou un bureau d’information touristique relevant d’un office de tourisme intercommunal de catégorie 1, répondant aux exigences de cette catégorie en matière d’ouverture et d’accueil, accueille et oriente le public. Un second arrêté du 16 avril fixe les critères de classement des offices de tourisme.

Cette réforme avait été prévue lors du comité interministériel du tourisme qui s’est tenu le 19 janvier 2018.

Marie Gasnier


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