Création d’une filière « services à la personne » pour mieux structurer ce secteur

Publié le 23 février 2017 à 14h57 - par

Un « contrat de filière services à la personne » a été signé jeudi entre le gouvernement et les principaux acteurs de ce secteur qui regroupe 5 % des emplois et vient en aide aux plus fragiles, mais peine à attirer des professionnels.

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Le contrat, passé avec les principales fédérations professionnelles (ADMR, Familles Rurales, Fesp…), les représentants des collectivités, les partenaires (assurance maladie, vieillesse, Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie…) et des organisations syndicales, vise à « structurer un secteur d’avenir, présentant de nombreuses opportunités de créations d’emplois ».

Il se décline selon trois priorités : « simplifier et harmoniser les dispositifs de soutien afin de permettre à la filière de se développer, accroître l’attractivité et l’emploi, et mettre en place une stratégie qualité pour accompagner une demande croissante », ont expliqué dans un communiqué les secrétaires d’État aux Personnes âgées, Pascale Boistard, aux Personnes handicapées, Ségolène Neuville, et à l’Industrie, Christophe Sirugue. Le secteur des services à la personne représente plus de 1,4 million de salariés, répartis dans 35 000 organismes. Il bénéficie à 2,7 millions de personnes.

Le secteur compte trois branches principales : celle des salariés du particulier-employeur (jardinage, ménage, garde d’enfants…), la branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile (BAD) et celle des entreprises de services à la personne. Il concentre de nombreux écarts, que ce soit en termes de salaires ou de temps de travail, notamment entre les entreprises individuelles et les structures regroupant plusieurs milliers de salariés, et ses marges sont faibles.

« La poursuite du développement de ce secteur nous permettra de faire face aux défis de demain : la question du vieillissement, le respect de la liberté de choix des personnes en situation de handicap et en perte d’autonomie, mais également la garde d’enfant ou l’accompagnement des familles », ajoutent les signataires du communiqué, espérant « mieux sécuriser les parcours des professionnels ». Le contrat de filière pourrait en outre permettre un renforcement de la lutte contre le travail non déclaré, estimé par la Dares à 25 % des heures prestées selon le gouvernement.

En 2014, 880 millions d’heures ont été rémunérées.

Selon un rapport de France stratégie, organisme placé auprès du Premier ministre, 400 000 d’emplois pourraient être créés dans le secteur d’ici 2022.

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