Covid-19 : la continuité éducative dans les 80 cités éducatives

Publié le 3 juin 2020 à 8h50 - par

Selon leur comité d’évaluation, les cités éducatives ont fait la preuve de leur efficacité durant la crise sanitaire.

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Sur la base de projets portés par les municipalités concernées, en lien avec les associations, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et le ministère de la Ville et du Logement ont labellisé, en septembre 2019, 80 grands quartiers « cités éducatives ». L’enjeu est d’y fédérer, dans une « alliance éducative », tous les acteurs de la réussite scolaire et citoyenne, pour renforcer l’égalité des chances, l’émancipation individuelle et le vivre-ensemble, pour les 525 000 jeunes de  0 à 25 ans qui y vivent, expliquent les deux ministères.

Réuni par sa présidente Sylvie Charrière, députée de Seine-Saint-Denis, le Comité national d’orientation et d’évaluation (CNOE) des cités éducatives a rendu public, fin mai 2020, un avis s’appuyant sur les remontées d’une enquête de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) sur la continuité éducative mise en œuvre dans les 80 cités éducatives en période de confinement. Résultat, les cités éducatives constituent « une organisation collaborative confortée par l’épreuve du feu », se félicite Sylvie Charrière.

L’avis du CNOE encourage les acteurs des cités éducatives à poursuivre leurs efforts et à porter une attention particulière sur quatre points. À savoir :

  1. La gouvernance locale, qui doit être équilibrée, horizontale, en phase avec le terrain, et disposer d’une marge d’autonomie ;
  2. L’école hors l’école, que la crise a rendue nécessaire par les collaborations entre acteurs, doit être un acquis pour la suite, autour notamment du numérique éducatif, du mentorat, et du couple enseignants/parents à conforter, ainsi que du rôle du tissu associatif ;
  3. La prise en charge globale des enfants et des familles en difficulté, à organiser avec l’ensemble des acteurs sanitaires et sociaux, comme l’a montré par exemple l’enjeu de l’aide alimentaire ;
  4. Le champ des pratiques culturelles, particulièrement disparate selon les familles, doit faire l’objet d’un effort redoublé, notamment pendant la période des vacances et à la rentrée, afin d’ouvrir plus largement l’horizon des enfants et des jeunes des quartiers concernés.

Au final, l’avis du CNOE conclut que « le modèle de fonctionnement des cités éducatives a montré sa pertinence en situation de crise. Il a pu montrer qu’il n’est pas "un dispositif de plus", mais un facilitateur de mobilisation collective. Il reste à le conforter, en prolongeant, par temps calme, les habitudes collaboratives, la considération des acteurs, et leur mobilisation », rapporte Sylvie Charrière.


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