Émeutes : une dizaine d’établissements scolaires ont subi des destructions

Publié le 4 juillet 2023 à 9h15 - par

Une dizaine d’établissements scolaires ont subi des destructions lors des récentes nuits d’émeutes, a déclaré mardi 4 juillet 2023 le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, promettant que tous les élèves seraient accueillis quelque part à la rentrée.

Émeutes : une dizaine d'établissements scolaires ont subi des destructions
© Par Florence Piot - stock.adobe.com

« Une soixantaine d’établissements ont subi des dégâts importants, avec par exemple des débuts d’incendies », a déclaré le ministre sur RTL. « Et sur ces 60, une dizaine ont été détruits ou partiellement détruits. »

Plus largement, le ministère a décompté des dégradations dans 243 établissements.

La France a connu une semaine de violences urbaines après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier. Ces émeutes connaissent désormais une nette décrue, selon le ministère de l’Intérieur.

Ces violences ont parfois visé des écoles, des collèges et des lycées. À l’heure actuelle, « on parle de dizaines de millions d’euros » de dégâts, a estimé M. Ndiaye.

Pour la plus grande partie des établissements frappés, là où des locaux n’ont pas été complètement détruits, des travaux devraient avoir lieu lors de l’été pour permettre une réouverture dans de bonnes conditions à la rentrée.

« Il y a des bris de vitre, par exemple : ça, c’est facile à remplacer », a noté M. Ndiaye, pointant toutefois la difficulté à recruter des entreprises du bâtiment pendant la période estivale.

Mais dans les cas les plus graves, les établissements ne pourront probablement par rouvrir à l’issue de l’été. Le ministre a notamment cité le cas de deux écoles, dans la commune francilienne de La Verrière (78), qui devront être « complètement reconstruites ».

M. Ndiaye a toutefois assuré que « tous les élèves du pays seront accueillis à la rentrée ». Ceux qui ne pourraient retrouver leur établissement habituel « vont être répartis » ailleurs, a-t-il précisé.

Le ministre s’est, par ailleurs, refusé à « accabler les parents » des émeutiers, souvent mineurs.

« Il est légitime de demander aux parents de s’occuper des enfants » mais « il faut tenir compte des difficultés spécifiques de certaines familles : lorsqu’une mère travaille la nuit, c’est quand même plus compliqué pour les enfants », a-t-il ajouté.

Il faut « responsabiliser les parents mais ça ne veut pas dire punir les familles, ça veut dire les aider pour faire de telle sorte qu’elles puissent s’occuper de leurs enfants », a jugé M. Ndiaye.

Le président Emmanuel Macron a toutefois dit mardi 4 juillet envisager des mesures pour sanctionner « financièrement » les familles, évoquant un « tarif minimum dès la première connerie ».

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