« Pas de suppressions d’emplois » dans l’Éducation malgré le coup de rabot budgétaire, assure Nicole Belloubet

Publié le 23 février 2024 à 14h30 - par

La ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet a assuré vendredi 23 février 2024 qu’il n’y aurait « pas de suppressions d’emplois » dans le secteur scolaire malgré les économies supplémentaires d’un montant global de 10 milliards d’euros décidées par le gouvernement dans le budget 2024.

"Pas de suppressions d’emplois" dans l'Éducation malgré le coup de rabot budgétaire, assure Nicole Belloubet
© Par Florence Piot - stock.adobe.com

« Il n’y aura pas de suppressions d’emplois et les emplois dont nous avons besoin pour mettre en place les réformes seront là », a-t-elle assuré à la presse lors d’un déplacement dans une école de Mulhouse, au lendemain des annonces des coupes budgétaires qui ont soulevé des craintes de suppressions de postes d’enseignants chez les syndicats.

« Ces annulations de crédits portent sur des crédits mis de côté, mis en réserve, que nous utilisons en cours d’année, si nous devons faire face à des chocs particuliers ou exceptionnels, ce sont ces crédits-là qui sont gelés », a souligné Mme Belloubet, en estimant que « l’école est protégée » dans le coup de rabot budgétaire.

« La ministre tente de rassurer, mais si ces économies ne se font pas sur les postes, il faut qu’elle nous dise où elles se feront, ça doit être clair, pour les enseignants et pour les familles », a réagi auprès de l’AFP Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa.

« On refuse les économies, on demande évidemment plus d’investissements. On demande à ce que les dépenses actuelles soient mieux fléchées car on voit bien que cela ne correspond pas aux besoins », a-t-elle ajouté, faisant allusion aux dépenses engendrées par la mise en place de la « tenue unique » par exemple.

Selon le décret paru jeudi 22 février 2024 au Journal officiel, le ministère de l’Économie demande près de 700 millions d’euros d’économies supplémentaires sur l’enseignement scolaire.

Le cabinet de Mme Belloubet confirme l’annulation de la baisse du nombre d’enseignants annoncée fin décembre par Gabriel Attal, qui était alors aux commandes du ministère de l’Éducation. Une mesure visant à permettre un meilleur taux d’encadrement des élèves par les professeurs dans le cadre de la réforme dite du « choc des savoirs », comportant l’instaurant de groupes de niveau au collège en français et en mathématiques à partir de la rentrée prochaine.

Initialement, avant l’annulation décidée par Gabriel Attal, le projet de budget pour l’enseignement scolaire prévoyait « 1 709 restitutions d’emplois enseignants dans le premier degré » et « 484 restitutions d’emplois enseignants dans le second degré », selon le ministère. Celles-ci avaient été justifiées par une nouvelle baisse de la démographie scolaire prévue en 2024.

Nicole Belloubet, nommée le 8 février en succession d’Amélie Oudéa-Castéra, a assuré qu’elle « aur(ait) les postes » pour permettre la mise en place de groupes de niveau à la prochaine rentrée, en faisant notamment appel à des « personnels contractuels », « formés » et « accompagnés », faute d’un nombre suffisant d’enseignants titulaires.

À l’issue de sa visite de l’école Furstenberger à Mulhouse, la ministre de l’Éducation a par ailleurs annoncé « deux jours de formation » en juin pour les enseignants de CP et CE1 à la méthode d’apprentissage des mathématiques dite de Singapour, que le gouvernement souhaite généraliser à la prochaine rentrée.

Ces deux jours de juin, pendant lesquels les enfants « seront évidemment pris en charge dans les écoles », donneront, selon elle, « un point de départ important » pour le développement de cette méthode, basée notamment sur la manipulation et la verbalisation.

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