L’AMRF réclame un nouveau statut de l’élu avant les municipales de 2026

Publié le 20 mai 2025 à 9h30 - par

L’AMRF demande à l’Assemblée nationale d’adopter en urgence la proposition de loi issue du Sénat portant création d’un statut de l’élu.

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Par la voix de son président, Michel Fournier, l’Association des maires ruraux de France (AMRF) invite fortement les députés à adopter une loi portant création d’un statut de l’élu. L’association demande à l’Assemblée nationale d’inscrire « en urgence » à son ordre du jour l’étude de la proposition de loi issue du Sénat. Pour la quatrième fois, l’examen d’un texte sur le statut de l’élu semble à nouveau reporté par l’Assemblée nationale, craint l’AMRF. « Les grognards de la République que sont les maires, et en particulier les maires ruraux, sont en effet aujourd’hui inquiets quant à la promesse d’un passage de la réforme avant la fin de la session parlementaire », explique Michel Fournier.

Remettant en cause une adoption avec l’été, « les tergiversations en cours ne peuvent que contraindre les maires, et notamment l’Association des maires ruraux de France, à insuffler un mouvement de contestation fort, type gilets jaunes des maires ruraux, prévient son président. Nous ne pouvons plus accepter de nous laisser berner, comme il semble trop souvent de coutume. »

Si l’adoption d’un véritable statut de l’élu n’aboutit pas, les maires ruraux « seront dans l’obligation de tirer toutes les conséquences de ce double discours entre admiration de façade et absence de traduction législative », poursuit l’AMRF dans un communiqué publié le 15 mai. Revoir les conditions d’exercice du mandat local – pour les améliorer, les rendre davantage conciliable avec la vie professionnelle, la vie familiale, et pour un statut plus protecteur… – permettrait à tout un chacun d’envisager de s’engager au service de l’intérêt général et de devenir candidat aux prochaines élections municipales, est convaincue l’association. Cela permettrait de déclencher suffisamment tôt, dans la population, des candidatures nouvelles pour le renouvellement des 35 000 conseils municipaux, ajoute-t-elle.

L’AMRF s’inquiète de l’engagement futur de citoyens pour la cause communale, « si on ne règle pas de façon rapide, forte et avant l’été, une partie des difficultés auxquelles ces élus sont confrontés. »

« Il ne s’agit pas seulement de dénoncer les violences à l’encontre de certains élus, mais aussi de la nécessité de mieux reconnaître leur rôle en tant que représentants de la République au sein de leur collectivité », insiste son président. Et Michel Fournier de conclure : « Nous attendons des députés un travail majeur et urgent sur ce sujet, ainsi qu’une prise de responsabilité nécessaire au bon fonctionnement de notre République. »