Les élus sont très positifs, mais manquent de moyens pour agir

Publié le 22 octobre 2015 à 7h18 - par

Des élus motivés et tournés vers l’avenir, à l’inverse de l’état d’esprit pessimiste régulièrement relayé : tel est le constat d’une étude réalisée par la SMACL pour le compte de Villes de France.

Les élus sont très positifs, mais manquent de moyens pour agir

Les élus ont un état d’esprit très positif, mais quatre sur dix estiment ne pas disposer des moyens nécessaires pour réaliser leur programme, selon un sondage de SMACL Assurances pour Villes de France*. En effet, la quasi-totalité d’entre eux souhaiteraient se représenter, dont 84 % le feraient sans hésiter et, face aux responsabilités publiques, ils se considèrent motivés (61 %), dévoués (41 %), ou encore remplis d’espoir (36 %) et d’enthousiasme (37 %). Ils sont peu nombreux à citer la lassitude (8 %), le découragement (7 %) et la solitude (6 %). Le devoir de servir motive près de huit élus sur dix, alors que deux sur dix seulement (22 %) sont animés par l’envie de transformer leur ville.

Toutefois, ils se heurtent à deux contraintes majeures : la baisse des dotations (89 %) et l’excès de normes (45 %). Pour autant, ils n’utilisent pas obligatoirement les fonds européens pour compenser le désengagement de l’État : 28 % n’y recourent jamais et 35 % y font rarement appel, à cause de la complexité des procédures de montage de dossier notamment, parce qu’ils ne connaissent pas le système de subvention européen ou encore parce qu’ils ne disposent pas d’agents pour gérer les subventions.

La responsabilité pénale du maire pour des infractions non intentionnelles préoccupe sept élus sur dix (71 %). Plus de sept sur dix (76 %) le sont aussi par les risques naturels ou technologiques qu’ils reconnaissent mal maîtriser : un tiers des élus ignorent ce qu’est un plan communal de sauvegarde (PCS), et seule une commune sur deux a adopté un PCS qui soit aujourd’hui opérationnel.

La SMACL a également interrogé les élus sur leur perception du nouveau découpage territorial. Une insatisfaction générale, à 63 %, parmi lesquels 36 % de très insatisfaits. Ils craignent particulièrement que les centres de décision s’éloignent sans pour autant que les communes obtiennent des contreparties pour agir sur leur territoire : c’est l’inquiétude de 72 % des élus, dont 39 % en sont « fermement convaincus ». Il faut tout de même noter que 36 % des élus se déclarent satisfaits du découpage régional, dont 6 % sont même très satisfaits.

 

Marie Gasnier

 

* Source : « L’état d’esprit des élus de Villes de France », Sondage TNS Sofres


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