Municipales : un second tour plus féminin mais une majorité de maires hommes

Publié le 30 juin 2020 à 13h17 - par

Davantage de femmes qu’en 2014 ont remporté des grandes villes en France au second tour des municipales dimanche 28 juin 2020, et la parité est même obtenue dans les dix plus grosses, mais la très grande majorité des maires restent des hommes.

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Élections municipales 2020
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« Paris, Marseille, Nantes, Strasbourg, Lille, Rennes seront dirigées par une mairesse. #parité 30 % des 20 plus grosses villes de France, 50 % des 10 plus grosses. La parité avance doucement ! », s’est félicité le collectif Osez le féminisme sur Twitter.

Cinq des 10 plus grandes villes vont ainsi être dirigées par des femmes, contre trois auparavant. Parmi les nouvelles entrantes figure l’écologiste Jeanne Barseghian, 39 ans, à Strasbourg.

À Paris, la maire sortante socialiste Anne Hidalgo a conservé la ville sur un programme « social-écologiste ».

À Nantes, Lille et Rennes aussi les maires PS sortantes ont été reconduites. Deux autres socialistes, Delphine Labails et l’ancienne ministre Ericka Bareigts deviennent respectivement maires de Périgueux et de Saint-Denis de La Réunion.

À Marseille, une femme devrait diriger la ville à l’issue du verdict du conseil municipal. Soit l’écologiste Michèle Rubirola qui, à la tête du Printemps marseillais, a gagné la majorité du suffrage populaire, soit la candidate LR Martine Vassal qui ne s’avoue pas vaincue.

Anne Vignot est devenue la première femme et première écologiste élue maire de Besançon. À Poitiers, la candidate EELV Léonore Moncond’huy, 30 ans, a détrôné le socialiste Alain Claeys.

Maider Arosteguy (LR) devient, elle, la première femme à diriger Biarritz.

Pour Julia Mouzon, qui forme des élues locales et est membre du Haut conseil à l’Égalité (HCE), il s’agit « d’un mouvement naturel d’appropriation de la vie politique par les femmes », favorisé par la loi sur la parité de 2001.

Mais cette féminisation est peut-être due au fait que certains partis, comme EELV, « privilégient plus les femmes », alors que LR « a plus de mal a les faire progresser », dans un contexte de démobilisation de l’électorat traditionnel, avance-t-elle.

Pourtant le mouvement est « lent », admet-elle. Sur les 202 villes dont l’AFP a publié les résultats du second tour dimanche soir, 151 des maires restent des hommes (75 %) et 51 des femmes (25 %). 

Sur les deux tours et les 355 villes au total dont l’AFP a publié les résultats, 80 % sont désormais dirigées par des hommes.

Le HCE avait déjà pointé au premier tour, qui concernait environ 30 000 villes, que « l’exercice du pouvoir était resté aux mains des hommes » avec seulement 19 % de femmes élues maires, contre 16 % en 2014.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2020


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