Une très large majorité des personnes interrogées (93 %) estime aussi que le gouvernement devrait augmenter son soutien aux entreprises, notamment aux plus petites, lorsqu’elles recrutent des apprentis.
Pour permettre l’insertion des jeunes dans l’emploi, une immense majorité (85 %) des personnes interrogées disent faire confiance aux dispositifs de soutien à la formation, tels que l’apprentissage. Seuls 14 % préfèrent, à l’opposé, les dispositifs de soutien à l’emploi comme les emplois d’avenir ou le contrat de génération, nouveaux outils mis en place par le gouvernement.
Pourtant, l’étude du CSA montre une méconnaissance, voire une image négative de l’apprentissage : 63 % estiment que « de manière générale, les formations en apprentissage ont une mauvaise image », 69 % pensent qu’elles « sont surtout réservées aux métiers manuels » et affirment qu’on ne « sait pas grand-chose » sur ces formations.
Plus de quatre personnes sur dix (43 %) jugent que l’apprentissage s’adresse « essentiellement à des jeunes qui rencontrent des difficultés scolaires » et que ces formations « débouchent essentiellement sur des métiers faiblement rémunérés ».
Plus globalement, les personnes sondées portent un regard très sévère sur le système scolaire, estimant à 76 % qu’il prépare mal les élèves au monde du travail.
Le gouvernement, engagé dans une réforme du financement de l’apprentissage, souhaite développer cette filière et s’est fixé pour objectif 500 000 jeunes en apprentissage d’ici à 2017. En 2013, le nombre de jeunes entrés en apprentissage dans le secteur marchand a reculé de près de 8 %, avec 273 000 entrées.
Sondage réalisé en ligne entre le 18 et le 20 février, auprès d’un échantillon de 1 050 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus selon la méthode des quotas.
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