Donner plus de place aux femmes dans la formation professionnelle

Publié le 21 février 2018 à 6h11 - par

Critères de mixité, heures de formation supplémentaires pour les employés à temps partiel, promotion des filières scientifiques et techniques : le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle avance mardi 20 février des pistes pour faire de la formation professionnelle un « outil d’égalité au travail entre les femmes et les hommes ».

Donner plus de place aux femmes dans la formation professionnelle

L’accès à la formation est inégalitaire : 45 % des hommes y accèdent contre 43 % des femmes, souligne un rapport du CSEP remis à la secrétaire d’État à l’Égalité Marlène Schiappa.

L’écart est faible « mais les inégalités s’accentuent en ce qui concerne les moins qualifiés : huit points d’écart entre les hommes et les femmes employés et jusqu’à neuf points entre les ouvriers et les ouvrières ».

La présence d’enfants est un autre facteur d’inégalité : en 2012, l’accès aux formations pour les mères d’enfants de moins de 6 ans restait inférieur à celui des autres populations, y compris des femmes sans enfant, est-il précisé.

Ainsi, pour favoriser une politique « plus égalitaire », cette instance consultative formule une trentaine de recommandations, à commencer par le lancement d’une campagne de communication insistant sur le droit à la formation et les métiers scientifiques et techniques.

« On ne parviendra à accroître la mixité des métiers que si l’on travaille aussi à accroître la proportion d’hommes dans les métiers les plus féminisés », souligne le CSEP, rappelant les principaux métiers non-mixtes : aide à domicile, aide-ménagère, assistante maternelle (97,7 % de femmes), secrétaire (97,6 %), conducteur/conductrice de véhicules (10,5 %), agent de maitrise de maintenance (8,9 %), ou ouvrier/ouvrière du bâtiment (2,1 %).

Les critères de mixité pourraient donc être pris en compte dans l’homologation des organismes de formation. Les démarches favorisant la mixité seraient récompensées et, à l’inverse, les mauvais élèves pourraient avoir des « sanctions jusqu’au retrait de l’agrément ou de subventions ».

Le rapport préconise aussi de donner aux salariés à temps partiel – 30 % des femmes actives en 2015 contre 8,1 % des hommes – les mêmes droits à la formation. Le financement supplémentaire pourrait, si nécessaire, provenir de l’État et cette mesure serait dans un premier temps ouverte aux personnes désireuses d’obtenir une qualification pour un métier en tension.

Le gouvernement doit présenter en avril un projet de réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage.

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