Île-de-France : 79 métiers « prioritaires » pour la formation des chômeurs

Publié le 27 septembre 2013 à 0h00 - par

La région Île-de-France a établi une liste de 79 métiers où des offres d’emploi restent sans candidats afin de mieux orienter ses efforts de formation des chômeurs, selon une délibération de soutien à l’emploi adoptée dans la nuit de jeudi à vendredi 27 septembre.

Île-de-France : 79 métiers « prioritaires » pour la formation des chômeurs

Les groupes de la majorité (PS et Républicains, EELV, PRG-MUP, et Front de gauche) ont voté pour, les groupes UDI, UMP et FDG et Alternatifs (mélenchonistes) s’abstenant. Cette liste, établie après un travail avec Pôle Emploi et les partenaires sociaux, s’inscrit dans la déclinaison régionale du « plan d’urgence pour l’emploi » annoncé en juin par François Hollande lors de la conférence sociale et qui vise à créer nationalement 100 000 places de formation professionnelle supplémentaires, 30 000 d’ici fin 2013 puis 70 000 courant 2014.

« 5 200 places supplémentaires ont été créées en Île-de-France, dont 1 100 sont des formations longues et plus qualifiantes », a souligné Emmanuel Maurel, vice-président (PS) en charge de la formation. Selon Pôle Emploi Île-de-France, sur près de 580 000 offres d’emplois déposées en 2012, 3,8 %, soit 22 000, sont retirées faute de candidat. C’est parmi ces dernières qu’ont été identifiés les 79 métiers confrontés aux difficultés de recrutement (boucher, maçon, chaudronnerie-tôlerie, mécanique, soins infirmiers, conduite de transports, etc.). Pour la région, « les secteurs privilégiés sont ceux ayant trait à la transition écologique – et donc un certain nombre de métiers du bâtiment -, les services notamment à la personne, le tourisme et l’industrie de pointe », a déclaré M. Maurel.

Si la partie formation est de la compétence de la région, il a renvoyé la question de l’attractivité de certains métiers, tant en termes de niveau de salaire que de conditions de travail qui sont parfois « insuffisants », à la négociation dans les branches professionnelles. La délibération comprenait un volet sur l’aide régionale aux emplois d’avenir, afin de co-financer les anciens contrats aidés prolongés en emplois d’avenir, les emplois d’avenir en CDI signés avant que le conseil régional ne décide de les soutenir financièrement et enfin les emplois d’avenir signés par des fondations.

La région participe au co-financement du salaire restant à charge des employeurs associatifs et de l’économie sociale et solidaire à condition qu’ils embauchent en CDI et mettent en place un parcours de formation pour le salarié. L’aide est de 20 % du Smic brut non chargé, 25 % en cas d’embauche d’une personne handicapée.

À fin août, après 10 mois de fonctionnement du dispositif, 5 283 contrats ont été signés en Île-de-France dont 4 698 dans le secteur associatif et 585 dans le secteur marchand, qui est toutefois « en nette progression depuis fin mai, date de l’ouverture large des emplois d’avenir aux entreprises », précise le rapport.

« Le rythme s’accélère puisque actuellement, plus de 260 contrats sont signés chaque semaine en Île-de-France », a affirmé la région. De plus, se félicite-t-elle, « le recrutement en CDI est plus fréquent en Île-de-France (17 %) qu’au niveau national (9,7 %) ». Elle y voit la démonstration de « l’effet levier de l’aide régionale ». Enfin, « la part des CDI progresse dans la région, passant de 9 % au printemps à 17 % cet été ».
 

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