Un nouveau congé de naissance effectif en 2027 ?

Publié le 24 octobre 2025 à 10h40 - par

PLFSS 2026 . Le gouvernement prévoit de créer un congé supplémentaire de naissance au bénéfice de chacun des deux parents.

Un nouveau congé de naissance effectif en 2027 ?
© Par Patryk Kosmider - stock.adobe.com

« Dans le contexte actuel de baisse de la natalité », le gouvernement propose de créer, au bénéfice de chacun des deux parents, un congé supplémentaire de naissance indemnisé par la Sécurité sociale. La mesure figure à l’article 42 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, qui sera examiné par le Parlement à partir de début novembre 2025. Ce congé de naissance, qui serait effectif en 2027, vise à « répondre à plusieurs enjeux, tant démographiques que d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, en répondant aux difficultés de conciliation entre vies professionnelle et familiale auxquelles sont confrontés les parents actifs », précise le gouvernement.

PLFSS 2026 : qu’est-ce que le nouveau congé supplémentaire de naissance ?

Ce congé supplémentaire de naissance sera indemnisé en fonction du salaire antérieur et créé au bénéfice de chacun des deux parents. Lors de son audition par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, a affirmé que ce congé sera « bien rémunéré », soit « 70 % de rémunération du salaire net le premier mois, 60 % de rémunération du salaire net le deuxième mois ». Le montant de l’indemnisation de ce congé de naissance, qui s’ajoute aux congés maternité (seize semaines) et paternité (28 jours) existants, devrait être gravé dans un décret.

Sa durée sera, au choix du parent, d’un mois ou de deux mois. Il viendra s’ajouter aux droits existants à congés maternité, paternité et d’adoption. Chaque parent pourra prendre le congé simultanément ou en alternance avec l’autre, ce qui permettra ainsi d’ajouter jusqu’à quatre mois de garde parentale auprès de l’enfant pour un couple.

Mieux concilier vie professionnelle et vie familiale

Cette mesure « favorisera l’égalité entre les femmes et les hommes », veut croire le gouvernement. En effet, la prise du congé de paternité conduit les pères à davantage s’impliquer à long terme dans les tâches ménagères et la garde de leurs enfants, ce que permettra également ce nouveau congé supplémentaire de parentalité, avec une indemnisation dégressive entre le premier et le second mois, incitant plus fortement chacun des deux parents à solliciter au moins le premier mois. Elle constituera également « un levier démographique en proposant une réponse concrète aux difficultés de conciliation entre vies professionnelles et familiales, dans un contexte de tension sur l’offre de garde formelle », ajoute le gouvernement.

Le coût de la mesure, variable selon les hypothèses de recours, est estimé à 300 millions d’euros l’année de sa mise en œuvre et monterait progressivement en charge jusqu’à atteindre 600 millions d’euros en 2030.

Parallèlement, le gouvernement prévoit d’engager des travaux pour « refondre plus globalement les congés parentaux », en s’interrogeant notamment sur le maintien de la Prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE). De moins en moins utilisée par les parents – le nombre de ses bénéficiaires a été divisé par deux depuis sa création -, cette prestation « ne répond pas à ses objectifs en matière d’égalité femmes‑hommes et peut favoriser l’éloignement du marché du travail », estime l’exécutif. Une évolution vers une durée plus faible ou une suppression de la PreParE « reste cependant difficilement envisageable à court terme, au vu des tensions qui pèsent aujourd’hui sur les modes de garde formels. »