L’État va garantir les emprunts de la Nouvelle-Calédonie pour mettre en place un dispositif de chômage partiel

Publié le 15 avril 2020 à 6h13 - par

Le projet de loi de finances rectificative présenté mercredi 15 avril 2020 en Conseil des ministres permettra « à l’État de garantir les emprunts consentis par la Nouvelle-Calédonie afin de mettre en place un dispositif équivalent au chômage partiel » dans ce territoire, a annoncé mardi 14 avril 2020 Édouard Philippe.

L’État va garantir les emprunts de la Nouvelle-Calédonie pour mettre en place un dispositif de chômage partiel

« Cela va permettre au territoire dans l’exercice de sa compétence et sans se substituer à lui, ce qui est important, de mettre en place un dispositif nouveau », a déclaré le Premier ministre, répondant lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale au député UDI Jean-Christophe Lagarde qui l’interrogeait aux noms des députés UDI de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie.

Ni la Nouvelle-Calédonie, ni la Polynésie ne sont admises au financement de l’indemnisation des régimes de chômage partiel instaurés au plan national, dans la mesure où elles sont compétentes en la matière, a rappelé M. Lagarde, mais ces deux territoires vont « signer prochainement des prêts de trésorerie garantis par l’État » pour mettre en place de tels dispositifs d’indemnisation. 

Mais « ces prêts conduiront l’endettement des collectivités françaises du Pacifique à un niveau extrêmement élevé qui ne leur permettra pas, ensuite, de financer les plans de relance économique qui s’imposent », a souligné le député, demandant à ce que le gouvernement puisse « s’engager à transformer ces prêts en concours financiers exceptionnels accordés à ces territoires ».

Le Premier ministre qui ne s’est exprimé que sur le cas de la Nouvelle-Calédonie, a répondu que « le moment venu, peut-être que cette question sera évoquée, mais vous comprenez bien que notre objectif est de répondre très rapidement à une demande qui a été formulée très clairement par les représentants du territoire ».

« Quant à savoir les conséquences qu’il conviendra de tirer vis-à-vis de la Polynésie ou de la Nouvelle-Calédonie ou de Wallis et Futuna, de l’impact de cette crise sanitaire dans les comptes, dans les relations financières, dans l’organisation des pouvoirs publics, je pense que cette question devrait être abordée, mais qu’il est prématuré de le faire aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement a par ailleurs promis « d’essayer de fournir le maximum d’équipements nécessaires » à la Nouvelle-Calédonie et à la Polynésie, qui pourraient s’engager dans des stratégies de déconfinement plus tôt que les autres régions françaises.

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