Après la Creuse (LR), les conseils départementaux de la Haute-Vienne (PS) et du Lot-et-Garonne (PS), interrogés mardi 15 février 2022 par l’AFP, ont signifié leur refus de faire transiter la flamme olympique sur leur territoire pour des raisons budgétaires. En Haute-Vienne, le vice-président chargé des sports, Thierry Miguel, juge le « caractère symbolique très bien mais le coût exorbitant : 180 000 euros avec les taxes, sans compter les animations à la charge de la collectivité ». Il se dit « choqué » que la même somme soit demandée à tous les départements. « Je pense à la différence de moyens qu’il peut exister entre les Hauts-de-Seine et la Creuse », a-t-il expliqué. Même réticence financière en Haute-Loire, qui a déjà consacré une part de son budget sport à l’accueil l’été prochain de l’édition 2022 des Six jours d’enduro, a expliqué le département à l’AFP.
Interrogé par l’AFP, le comité d’organisation des JO de Paris 2024 (Cojo), assure qu’une « très grande majorité de départements a déjà accueilli positivement cette démarche ». Il a aussi précisé que le relais est « financé en grande majorité par le comité et ses partenaires » et qu’il a été fait appel en complément, à hauteur de 150 000 euros, aux départements pour qu’il puisse traverser « le maximum de territoires ». Le montant est « en ligne » avec celui demandé pour « d’autres événements de ce type ».
Dans l’ouest, la Loire-Atlantique mais aussi les Côtes d’Armor ont refusé de payer le ticket d’entrée. « Nous restons un département labellisé « Terre de Jeux » 2024. Mais nous avons fait le choix d’investir cette somme dans d’autres activités en lien avec le sport », a expliqué le département. L’Orne a également refusé.
Au contraire, en Mayenne, le département est très allant. « Nous avons des communes labellisées « Terre de Jeux », nous sommes le premier département en termes de licenciés rapportés à la population. C’est un moyen qui va valoriser les territoires », a confié à l’AFP Vincent Saulnier, vice-président au conseil départemental de la Mayenne et président du comité Mayenne 2024. Il juge le tarif « raisonnable », d’autant qu’il est « échelonnable sur trois ans ».
Dans le nord de la France, l’Aisne et le Nord ont candidaté. Dans le Sud, le Vaucluse et les Alpes de Haute-Provence aussi. Les Deux-Sèvres ont indiqué qu’ils allaient accueillir « le passage de la flamme olympique les bras ouverts », y voyant une « chance pour le territoire ». Un ticket « un peu cher quand même » pour Jean-Jacques Lasserre, président MoDem des Pyrénées-Atlantiques, mais qui « va prendre langue » avec les autres collectivités comme les villes.
En Charente-Maritime (DVD), le département va aussi investir comme il l’a fait pour le Tour de France en 2020. « Nous en touchons encore les retombées touristiques », a expliqué à l’AFP Stéphane Villain, vice-président chargé du tourisme et des sports.
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