Négociée aux forceps en 2015 par son prédécesseur Martin Hirsch, la réforme du temps de travail est remise sur la table d’opération par M. Revel.
Le nouveau directeur de l’AP-HP souhaite aller vite et « poser un cadre institutionnel » qui « serait élaboré d’ici fin janvier 2023 », précise-t-il dans ce document diffusé en interne, qui a d’abord « vocation à alimenter un temps d’échange jusqu’à la mi-octobre ».
Sur ce sujet, identifié comme « un facteur clé pour l’attractivité », l’objectif affiché est « d’introduire davantage de souplesse », car « il n’existe aucun consensus » sur le rythme de travail, qui varie selon les services de 7 à 12 heures par jour.
Soucieux de « fidéliser » ses personnels, M. Revel entend utiliser « tous les leviers » à sa main, par exemple en augmentant « fortement » le nombre de logements sociaux réservés aux agents de l’AP-HP, ou en recrutant davantage d’infirmières à la sortie de ses propres écoles.
Mais le patron des Hôpitaux de Paris doit aussi définir dans les prochains mois « une trajectoire réaliste et assumable de retour à l’équilibre financier », alors que le déficit de l’AP-HP devrait dépasser les 200 millions d’euros, pour la troisième année consécutive.
Un défi d’autant plus compliqué qu’« il est exclu d’envisager une diminution de nos effectifs », assure-t-il. Au contraire, les recrutements d’infirmiers « sécurisés » d’ici la fin de l’année vont permettre de pourvoir plusieurs centaines de postes vacants.
Des ressources qu’il s’agira de répartir au mieux, sachant que près de 20 % des lits et des blocs opératoires sont encore fermés. « Des choix devront être faits » pour « répondre aux besoins de soins les plus critiques », explique-t-il.
Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2022