Orientation : la fin de la plateforme APB annoncée pour 2018

Publié le 5 septembre 2017 à 10h30 - par

La ministre de l’Enseignement supérieur promet la suppression de la plateforme Admission post-bac (APB).

Orientation : Fin de la plateforme APB annoncée pour 2018

Vivement critiquée depuis le début de l’été, la plateforme Admission post-bac (APB) ne devrait plus être en service en 2018. « Pour la plateforme APB telle que nous la connaissons, ce sera effectivement terminé l’an prochain », a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur le dimanche 3 septembre, dans une interview accordée au Journal du Dimanche.

Si, au départ, elle a constitué « un progrès », le système est aujourd’hui « à bout de souffle, reconnaît Frédérique Vidal. Il faut le rénover profondément. Le « tirage au sort », à l’aveugle, dans les filières les plus demandées, sera supprimé en 2018. Je m’y suis engagée. Il faudrait peut-être aussi limiter le nombre de vœux possibles – jusqu’à 24 aujourd’hui – pour éviter des orientations par défaut. C’est à l’ordre du jour de la concertation sociale qui a débuté. Le résultat aboutira à modifier profondément la procédure d’affectation et à lui trouver un nouveau nom : APB rappelle trop de mauvais souvenirs ».

Mi-août, 6 010 étudiants ne se s’étaient toujours pas vu proposer une place dans un établissement par le logiciel APB. Soit 30 % de plus que l’an passé ! Fin juillet, ils étaient presque dix fois plus, soit 65 000 à ne pas avoir eu de proposition d’orientation. Entre temps, 48 000 d’entre eux ont vu leur vœu exaucé et 11 000 ont renoncé à utiliser la plateforme. « Le ministère fait le maximum pour qu’au 25 septembre, chacun ait eu une proposition », assure Frédérique Vidal.

Les difficultés rencontrées avec la plateforme APB sont liées à l’augmentation du nombre de candidats aux études supérieures et par le changement de public concerné par cette procédure. Jusqu’ici, seuls les bacheliers pouvaient l’utiliser. Mais, depuis mars, les étudiants en réorientation y ont également accès. Résultat : en 2017, 10 000 candidats d’APB (dont un sur quatre était bachelier), se sont vu refuser leur premier vœu. C’est quatre fois plus que l’année précédente.