Le gouvernement fixe sa feuille de route pour les quartiers populaires

Publié le 19 juillet 2018 à 12h44 - par

Sécurité, emploi, logement, éducation, santé : critiqué pour son manque d’ambition, le gouvernement a présenté mercredi 18 juillet sa feuille de route pour les « territoires en décrochage », défendant une « politique globale » pour rétablir « l’équité » entre les Français, en particulier les jeunes, dans tous les domaines.

Le gouvernement fixe sa feuille de route pour les quartiers populaires

« Jusqu’à présent on parlait souvent des quartiers après qu’un drame s’est déroulé. Il s’avère que le président de la République très tôt, dès qu’il a été élu, a mis les quartiers au centre de l’agenda de ce gouvernement », a affirmé à la presse le secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des Territoires, Julien Denormandie, à l’issue du Conseil des ministres.

Le ministre Jacques Mézard a lui aussi défendu une « politique globale qui se déclinera de manière interministérielle », inspirée aussi bien du rapport Borloo que des 180 groupes de travail, qui ont auditionné 15 000 personnes.

Le gouvernement a notamment repris les propositions de Jean-Louis Borloo de conforter l’action des associations à travers un fonds dédié de 15 millions d’euros, de revaloriser le statut des travailleurs sociaux ou encore de confier au Parlement une « mission de contrôle » de l’équité territoriale, à défaut d’une cour de justice en bonne et due forme.

La feuille de route présentée en Conseil des ministres comprend des mesures déjà en cours d’exécution, telles que la police de sécurité du quotidien ou les emplois francs, et d’autres qui le seront dans les mois à venir.

C’est le cas d’un bonus de 1 000 euros par place de crèche, destiné aux communes qui n’ont pas les moyens de financer la création de ce mode de garde collectif qui favorise le travail des femmes. Emmanuel Macron l’avait annoncé le 22 mai.

Une mesure, a rappelé le gouvernement, qui vient « en complément » du dédoublement des classes de CP et de CE1 en REP ou de la prime annuelle de 1 000 euros pour les personnels exerçant en REP+, une promesse de campagne du président.

Alors qu’un quart seulement des jeunes issus de ces territoires occupe un emploi qualifié, Julien Denormandie a annoncé que vingt entreprises avaient déjà signé un pacte d’engagement avec l’État visant à favoriser leur insertion professionnelle.

En outre, « le plan d’investissement dans les compétences est mobilisé pour la formation de 150 000 jeunes sans qualification » tandis que 100 000 jeunes seront accompagnés avec les « cordées de la réussite », le parrainage et le tutorat dès 2018.

Également déjà annoncés, la relance de la rénovation urbaine, dont le financement a été porté à 10 milliards d’euros, ou le programme « Action cœur de ville » (5 milliards d’ici 2022) qui vise à réhabiliter les centres-villes des villes « moyennes ».

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2018


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Action sociale »

Voir toutes les ressources numériques Action sociale