Si, pour 46 % des Français interrogés, la ruralité est d’abord synonyme de « difficultés socio-économiques et de nuisances », elle évoque au contraire bien-être et « qualité de vie » pour 62 % des ruraux.
Une différence de perception mise en lumière par cette étude réalisée pour l’association Familles Rurales en partenariat avec Franceinfo. Les deux-tiers des Français (66 %) se disent satisfaits de leur position dans la société, c’est le cas des trois-quarts des ruraux (74 %). Inversement, 59 % des Français estiment le monde rural « en déclin », contre seulement 43 % des ruraux.
Pour les ruraux comme le « grand public », la France des campagnes arrive en revanche en tête des territoires « délaissés », devant « la France des banlieues » et celle des villes petites et moyennes. Dans le détail, 57 % des ruraux estiment « ne pas bénéficier de l’action des pouvoirs publics », contre 36 % de l’ensemble des Français. Et 56 % se disent pessimistes pour leur avenir, contre 49 % de l’ensemble des Français.
Pour le « grand public », le manque de services publics (70 %), d’offres d’emplois (62 %) et de transports (54 %) sont les principaux obstacles à l’installation de nouveaux habitants en milieu rural. Familles Rurales, qui revendique 2 200 associations locales, identifie divers enjeux pour renforcer l’attractivité du monde rural, parmi lesquels la lutte contre la désertification médicale, la disparition des commerces de proximité ou encore le recul de l’offre de transports collectifs.
« Mettre le numérique au service de la population », avec le télétravail ou la télémédecine, permettrait selon elle de « reconnecter tous les territoires ».
L’enquête réalisé en ligne du 8 au 11 juin 2018 auprès de 1 012 personnes de 18 ans et plus, et du 6 au 11 juin 2018 auprès de 1 501 personnes représentatives de la population rurale, selon la méthode des quotas.
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