Vingt-quatre départements demandent un « revenu de base » « dès aujourd’hui »

Publié le 7 décembre 2020 à 6h50 - par

Vingt-quatre départements socialistes ont demandé, samedi 5 décembre 2020, dans une lettre ouverte aux parlementaires, une « généralisation dès aujourd’hui » du revenu de  base alors que l’Assemblée nationale s’est prononcée jeudi 3 décembre pour ouvrir un débat sur un mécanisme de revenu minimum universel.

Vingt-quatre départements demandent un "revenu de base" "dès aujourd'hui"

« Nous pourrions dès aujourd’hui envisager une généralisation afin de répondre à la crise inédite que nous traversons, plutôt que d’engager un débat national », écrivent les signataires, sous l’égide du président (PS) de la Gironde Jean-Luc Gleyze. 
 
Jeudi, les députés ont adopté par 106 voix contre 11 une résolution qui « invite le gouvernement à ouvrir un débat national et citoyen sur la création, l’expérimentation, le financement, la mise en œuvre et l’évaluation » d’un tel mécanisme.
 
La résolution était soumise par la députée du Nord Valérie Petit dans le cadre d’une « niche » réservée à son groupe Agir, allié de la majorité.
 
« Deux ans pour que la majorité parlementaire de l’Assemblée nationale, qui refusait tout débat sur un revenu de base, se décide enfin à ouvrir la réflexion que nous demandions », dénoncent les signataires qui rappellent que le projet avait été initié en 2016 par la Gironde suivie de 18 départements volontaires.
 
« Ces deux ans écoulés nous auraient permis d’évaluer les effets d’un revenu de base sur les publics visés et de l’ajuster au mieux à leurs besoins. Rattrapons ce temps perdu ! », ajoutent-ils assurant avoir déjà consulté un « jury citoyen et récolté 15 000 contributions via une plateforme numérique ».
 
Ils annoncent également une contribution à la consultation « sur l’aide à l’émancipation individuelle (AILES), initiée par les députés socialistes Boris Vallaud et Hervé Saulignac ».
 
L’idée d’un revenu universel avait notamment constitué la proposition phare du candidat socialiste Benoît Hamon lors de la présidentielle de 2017.
 
La lettre ouverte est signée des présidentes et présidents de départements des Alpes-de-Haute-Provence, d’Ardèche, d’Ariège, de l’Aude, de Dordogne, du Finistère, de Haute-Garonne, du Gers, de Gironde, de l’Hérault, d’Ille-et-Vilaine, des Landes, de Loire-Atlantique, du Lot, du Lot-et-Garonne, de Lozère, de Meurthe-et-Moselle, de la Nièvre, du Pas-de-Calais, des Pyrénées- Orientales, du Tarn, de Haute-Vienne, de Seine-Saint-Denis et de Guadeloupe.

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