Suite à l’appel de dix organisations syndicales de salariés et de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), les personnels des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) se sont mobilisés le jeudi 15 mars, moins nombreux toutefois que lors de la première journée de grève, le 30 janvier. Dans l’ensemble des Ehpad, tous secteurs confondus, le taux de participation (nombre de grévistes déclarés) de l’ensemble des personnels a été de 5,7 % et le taux de mobilisation (nombre de grévistes déclarés et de personnels assignés) de 22,5 %, a comptabilisé la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS).
La ministre des Solidarités et de la Santé a reçu ce jour-là l’intersyndicale à l’origine du mouvement, afin d’évoquer la situation dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées. « Dans un climat serein d’écoute réciproque et d’échanges », dixit le ministère, Agnès Buzyn a confirmé qu’elle s’engageait à neutraliser les effets de la réforme de la tarification pour une durée qui reste à déterminer, dans le cadre d’un travail approfondi entre les fédérations et le médiateur nommé à cet effet, Pierre Ricordeau. L’objectif est d’assurer qu’aucun établissement ne soit mis en difficulté en raison de l’application de la réforme sur le terrain, en lien avec les ARS et les conseils départementaux, a répété la ministre.
Par ailleurs, Agnès Buzyn a confirmé la tenue de concertations au mois de mars, qui doivent aboutir à des orientations stratégiques pour le début du mois d’avril sur le sujet général du vieillissement et de la prise en charge des personnes âgées. Ce sujet comprend la question des financements, mais aussi celui de l’organisation du secteur de la prise en charge des personnes âgées, au domicile comme en établissement, a précisé la ministre des Solidarités et de la Santé.