L’ADF critique les orientations du gouvernement en matière de petite enfance

Publié le 17 juin 2010 à 0h00 - par

« La petite enfance n’est pas la priorité du gouvernement », estime l’Assemblée des départements de France (ADF).

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Après la publication, le 8 juin 2010, du décret n° 2010-613 du 7 juin2010 relatif aux établissements et services d’accueil des enfants de moins de 6 ans, l’Assemblée des départements de France (ADF) « désapprouve » les orientations prises par le gouvernement. « En étendant les missions assignées aux établissements et services d’accueil de la petite enfance, et en leur demandant de contribuer à l’éducation et à l’intégration des enfants « en général », le gouvernement élargit le champ d’intervention de ces établissements au moment même où il réduit ses exigences en termes d’encadrement », déplore l’association des présidents de conseils généraux. De fait, le décret prévoit « un abaissement de 50 % à 40 % de l’effectif du seuil minimum des personnels chargés de l’encadrement (puéricultrices, éducateurs de jeunes enfants, auxiliaires de puériculture, infirmiers ou psychomotriciens) », conteste l’ADF, dans un communiqué du 14 juin.

Dans le même temps, ces personnels devront accueillir davantage d’enfants. En effet, le texte module le taux d’accueil d’enfants en surnombre selon la capacité d’accueil autorisée de l’établissement : + 10 % jusqu’à 20 places, + 15 % de 21 à 40  places et + 20 % à partir de 41 places d’accueil. « Ce qui était une exception devient la norme », regrette l’ADF. En outre, en dépit de l’avis des différentes instances s’étant exprimées sur le sujet, notamment la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), rappelle l’ADF, le gouvernement inscrit les jardins d’éveil dans le droit commun. Or, « la création de jardins d’éveil vise clairement à se substituer à la scolarisation, mais aussi à transformer des grandes sections de crèches (qui bénéficient d’un taux d’encadrement de 1 adulte pour 8 enfants) en jardins d’éveil (avec un taux d’encadrement de 1 adulte pour 12 enfants) », prévient l’ADF.

Au final, son président, Claudy Lebreton, président du conseil général des Côtes-d’Armor, « regrette que le décret paru le 8 juin marque un recul de la politique de la petite enfance et un manque de considération pour les personnels qui, au quotidien, sur le terrain, travaillent au maintien et au développement d’un service public de la petite enfance efficace et accessible à tous ».


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