Les agents publics régulièrement confrontés à des « situations pénibles »

Publié le 24 octobre 2018 à 5h56 - par

Les agents publics ne sont pas épargnés par les « situations pénibles », en particulier les personnels soignants et les policiers qui sont régulièrement exposés à des agressions verbales et physiques, selon une étude Harris Interactive publiée mardi 23 octobre.

Les agents publics régulièrement confrontés à des "situations pénibles"

Un agent de la fonction publique hospitalière sur trois (33 %) est régulièrement confronté à des « incivilités » comme des « insultes » ou des « agressions verbales », d’après cette enquête portant sur 1 507 fonctionnaires et commandée par la Mutualité de la fonction publique (MFP), une fédération de mutuelles de fonctionnaires.

Ils sont même 16 % à subir des « agressions physiques » périodiquement. Des conditions de travail auxquelles sont encore plus confrontés, parmi eux, les personnels soignants (21 %).

Dans la fonction publique d’État, ces situations se répètent davantage chez les agents qui exercent un métier de la « sécurité », comprendre par exemple les policiers.

Plus de la moitié d’entre eux (54 %) endurent régulièrement des incivilités et près d’un sur trois (32 %) des agressions physiques selon l’étude.

Sans surprise, les personnels soignants et les agents de la sécurité sont aussi les plus nombreux à signaler des « rythmes de travail contraints » réguliers (respectivement 60 % et 43 %) et à travailler la nuit ou le week-end (75 % et 66 %).

Les soignants y apparaissent particulièrement usés par leur activité professionnelle, 57 % se sentent la plupart du temps « fatigués » dans leur « travail au quotidien », 40 % s’estiment fréquemment « stressés » et 56 % ressentent « souvent » des « douleurs physiques » liées à leur posture ou leur position de travail.

La MFP veut endosser un « rôle de lanceur d’alerte » sur les questions de santé et d’organisation du travail, a assuré son président, Serge Brichet, lors d’une conférence de presse.

Globalement, les agents publics sont 57 % à juger que les « enjeux de santé et de bien-être au travail » sont mal pris en compte, a-t-il souligné. En particulier encore les soignants (72 %) et les agents des métiers de la sécurité (70 %) mais aussi les fonctionnaires exerçants dans les secteurs de l’éducation ou la formation (67 %).

À l’inverse, une proportion très significative d’agents de « l’administration générale » (66 %) trouve ces enjeux « bien pris en compte ».

La MFP a décidé de reconduire cette étude « tous les ans ou tous les 18 mois » pour « observer l’évolution » de ces indicateurs, a annoncé Serge Brichet.

L’enquête, réalisée en ligne du 8 au 25 juin, se base sur un échantillon de 1 507 personnes représentatif des agents de la fonction publique âgées de 18 à 65 ans.

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