Prévention de la délinquance : les orientations stratégiques pour 2025

Publié le 27 juin 2025 à 9h00 - par

Le ministère de l’Intérieur a publié, le 10 juin, une instruction qui définit les orientations stratégiques des politiques soutenues par le Fonds interministériel de prévention de la délinquance pour l’année en cours.

Prévention de la délinquance : les orientations stratégiques pour 2025
© Par Cécile Haupas - stock.adobe.com

Adressée le 10 juin aux préfets, une instruction fixe les orientations stratégiques pour 2025 des politiques soutenues par le Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). Cette année, le FIPD est doté de 52,7 millions d’euros. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, définit les priorités d’action dans trois domaines.

La prévention de la délinquance

« Les élus locaux, particulièrement les maires, sont en première ligne, aux côtés de l’État, dans cette coproduction : au terme de la loi de 2007, le maire est le pivot de la prévention de la délinquance dans sa commune », rappelle le ministre de l’Intérieur. Les jeunes doivent « clairement être prioritaires » dans les actions soutenues par les préfets, insiste Bruno Retailleau. Ces derniers doivent ainsi veiller à favoriser les actions visant à prévenir l’enrôlement des plus jeunes et des plus vulnérables dans la criminalité organisée. Les préfets doivent également accorder la priorité aux actions visant à lutter contre la prostitution des adolescents et celles luttant contre l’utilisation d’armes blanches par des mineurs.
Dans ce cadre, les préfets sont invités à concentrer les financements au titre du FIPD sur les actions suivantes :

  • Le soutien à l’exercice et la restauration de l’autorité parentale
  • Le soutien à l’apprentissage du civisme et de la citoyenneté, à travers la restauration de l’engagement citoyen

La lutte contre les incivilités et le soutien à l’exercice de la citoyenneté sont des enjeux pour la démocratie et des conditions de la sécurité, assure l’instruction ministérielle. « Le maire est au cœur de cet espace d’apprentissage et de contrôle », insiste le ministère de l’Intérieur.

Le soutien du FIPD porte sur les actions de sensibilisation, de repérage et d’accompagnement, ainsi que sur la promotion des compétences psycho-sociales. Ce soutien droit être étendu aux programmes visant à prévenir la récidive. Enfin, les préfets doivent rechercher les cofinancements dans la durée des collectivités locales, en vue d’assurer la pérennité des postes d’intervenants sociaux en commissariat et en gendarmerie.

La prévention des dérives sectaires

La mobilisation des crédits dédiés à la lutte contre les dérives sectaires doit soutenir prioritairement des projets associatifs, recommande le ministère de l’Intérieur. Ces crédits peuvent être mobilisés dans le cadre de l’appel à projet piloté par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) ou par les services déconcentrés.

La prévention de la radicalisation

Dans le cadre des politiques de prévention de la radicalisation, les préfets sont appelés à cibler en priorité :

  • Les dispositifs de prise en charge des publics signalés et de leurs familles au sein des cellules de prévention de la radicalisation et d’accompagnement des familles (CPRAF)
  • Les actions locales d’accompagnement médico-psychologique et socio-éducatif pour les mineurs de retour de zones sensibles
  • Les interventions de professionnels de la santé mentale en cas d’indisponibilité des dispositifs de droit commun.

Le FIPD contribue également, en collaboration avec les collectivités territoriales, les bailleurs ou les associations cultuelles, à certains financements spécialisés, comme le renforcement de la vidéoprotection des espaces publics ou la sécurisation des lieux sensibles, en particulier religieux, ajoute l’instruction du ministère de l’Intérieur.


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Services à la population »

Voir toutes les ressources numériques Services à la population