“Contribuer à une meilleure intégration des jeunes fonctionnaires”

Publiée le 31 janvier 2022 à 11h30 - par

Fonction publique du 21e siècle - association de jeunes fonctionnaires de moins de 35 ans - a été créée en 2017 à l'initiative d'Annick Girardin, ministre de la Fonction publique, sur le modèle du Forum des jeunes de la fonction publique québécoise. FP21 rassemble ainsi des agents publics tous statuts et tous versants de la fonction publique confondus afin de favoriser, entre autres missions, l'engagement et la participation des jeunes agents publics aux débats et réflexions sur les évolutions et les enjeux de la fonction et de l'action publiques.
“Contribuer à une meilleure intégration des jeunes fonctionnaires”

En 2021, l’accent a notamment été mis sur les enjeux liés au développement durable par le biais d’actions partenariales avec French Impact et sur les enjeux relatifs à l’expérience employé ou l’expérience agent dans le cadre des actions du projet de coopération que nous avons avec le Québec et la DGAFP.

FP21 se donne par ailleurs les moyens, lorsque cela est possible ou souhaité par les membres du réseau, de produire des contributions qui s’inscrivent dans les travaux des réformes en cours ou d’animer des groupes de travail internes visant à structurer une réflexion collective et partagée. Présente sur les réseaux sociaux, FP21 est une association semi-professionnelle, a-partisane et indépendante de toute organisation syndicale ou politique. Elle essaie également de favoriser un investissement libre et créatif sur des actions conduites en mode projet de jeunes agents volontaires qui, souvent en début de vie professionnelle, ont une capacité d’étonnement intéressante doublée d’un fort besoin d’expérimenter. Deux aspects importants quand il s’agit de questionner les enjeux de management et de transformation publique.

En effet, les pouvoirs publics ont conscience de la nécessité de transformer nos organisations. De nouvelles pratiques continuent de se développer dans le secteur public qui s’inscrivent encore majoritairement dans la continuité de la nouvelle gestion publique (new public management). En ce sens, “Apporter les croissants n’est pas un outil managérial”, note issue de notre premier groupe de travail en 2021, fait état de 13 propositions sur notre vision du management public de demain.

L’adhésion aux principes et valeurs du service public n’est plus suffisante pour garantir l’engagement des jeunes agents à servir l’intérêt général

L’adhésion aux principes et valeurs du service public n’est plus suffisante pour garantir l’engagement des jeunes agents à servir l’intérêt général et les modes de management sont devenus un facteur d’attractivité incontournable ou a contrario le point d’achoppement qui peut faire fuir les nouvelles recrues. Dans un contexte où cette attractivité de la fonction publique est questionnée, nous avons voulu mettre l’accent sur cette question essentielle : la qualité du management et des relations est un facteur de performance pour les organisations qui souhaitent atteindre leurs objectifs de façon plus efficace. Pour ce faire, il faut par exemple savoir dépasser les logiques de catégorie d’emploi, miser sur le développement des compétences transversales comme l’intelligence situationnelle, former les managers au recrutement, assumer le tutorat professionnel. Ces aspects concrets font échos aux aspirations des nouvelles générations parmi lesquelles le besoin d’accomplissement et d’impact dans leurs actions.

Les débats sur l’avenir de la fonction publique ont tendance à se concentrer rapidement sur les aspects quantitatif et budgétaire, notamment lorsqu’il est question de gestion des ressources humaines. En restant à ce niveau de discussion, nous ne répondons pas à la question du sens, du périmètre d’action ni à ce qui doit évoluer – et comment – dans la relation entre l’État, ou la structure d’appartenance, et les agents publics. Sur ce dernier point, FP21 a ouvert son deuxième groupe de travail en ce tout début d’année 2022 pour arriver justement à dégager certains ressorts relationnels ou organisationnels entre agents publics titulaires et contractuels par exemple.

Pour conclure, FP21 veut pouvoir contribuer à une meilleure intégration des jeunes fonctionnaires au sein de la fonction publique – prise au sens large. C’est-à-dire que nous essayons de partager et de travailler sur des projets communs en inter fonctions publiques. Par ce biais et celui des rencontres entre agents, il est possible d’apprendre ou de découvrir les codes des différents milieux professionnels des uns et des autres ce qui donne des clés de lecture parfois très importantes. Prochainement, nous allons tester le programme Mentor FP21 avec l’idée, entre autres, de mettre en relation des agents primo-entrants dans la fonction publique – c’est-à-dire de jeunes agents en première prise de poste – avec des agents qui ont déjà quelques années d’expérience et que nous essaierons de faire “matcher” en fonction de ce que chacun recherche. Nous veillons également à être présents à différents temps ou évènements forts comme les Entretiens Territoriaux de Strasbourg (le rendez-vous des managers territoriaux), le Mois de l’Innovation publique, les salons santé, etc. afin de créer un lien direct avec les différents secteurs de la fonction publique et répondre aux questions. Pour plus d’informations, je vous invite à visiter fp21.fr et à prendre contact !

Lucila Modebelu, Présidente de FP21