Indemnités de départs volontaires pour les fonctionnaires de la région Île-de-France

Publié le 7 juillet 2016 à 6h31 - par

Le conseil régional d’Île-de-France, présidé par Valérie Pécresse (LR) et réuni en séance plénières jeudi 7 et vendredi 8 juillet, va débattre d’une indemnité de départ volontaire pour les fonctionnaires destinée à réduire les effectifs, « un plan social déguisé », selon l’opposition, qui dénonce « des pressions ».

Indemnités de départs volontaires pour les fonctionnaires de la région Île-de-France

Valérie Pécresse a dénoncé à plusieurs reprises la hausse entre 2010 et 2015 du nombre des agents du siège du conseil régional (+ 135 agents, + 7,8 % en cinq ans), alors que le nombre d’agents rattachés aux lycées avait diminué de 82 agents (- 1 %).

Depuis 2008, les agents de la Fonction publique de l’État peuvent bénéficier d’une indemnité s’ils souhaitent démissionner. Ce dispositif a été étendu à la Fonction publique territoriale en 2009.

L’Île-de-France souhaite mettre en place ce dispositif pour les agents qui travaillent au siège (pas pour les agents des lycées) depuis au moins 5 ans, en proposant des modulations d’indemnités selon l’ancienneté (pouvant aller jusqu’à deux ans de rémunération brute mensuelle).

La collectivité, qui a déjà décidé le non remplacement des départs à la retraite et des CDD, « est obligée de réduire les effectifs compte tenu de l’héritage laissé par la gauche », explique-t-on à la région, soulignant que Poissy et Lyon ont déjà instauré ce dispositif. « La masse salariale a progressé de près de 60 millions d’euros, et on doit faire face à une baisse des dotations de 140 millions d’euros, il faut faire des économies ».

Pour les écologistes, « les agents vivent de nombreuses pressions invisibles, réorganisations subies, demandes incohérentes de l’exécutif », et cette mesure est « une tentative de purge », qui intervient en même temps que l’annonce d’un déménagement du siège en banlieue, avec mise en place d’open-space, qui n’est pas du goût du personnel, a estimé Nadir Satouri, président du groupe.

De plus « les agents subissent une pression puisqu’ils n’ont qu’une courte période pour se décider », le dispositif n’étant ouvert que pour six mois, dit-il.

Pour Céline Malaisé (Front de Gauche), c’est « une décision éminemment politique », et « un plan social déguisé », dans un contexte de « réorganisation des services » et de « demandes de mobilité fortes ».

Le PS a  également dénoncé une volonté « d’écrémer les services ».

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