Les Français ne veulent pas d’un transfert des services publics de proximité vers le privé

Publié le 16 mars 2017 à 8h00 - par

Près de 70 % des Français se disent « attachés » aux services publics de proximité et autant sont hostiles à leur transfert vers le secteur privé, ou seulement d’une part minoritaire, selon un sondage Ifop réalisé pour la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT) – SMACL Assurances, publié mercredi 15 mars.

Les Français ne veulent pas d'un transfert des services publics de proximité vers le privé

Selon l’enquête réalisée en ligne du 13 au 22 février, 69 % des Français sont « attachés » aux services publics de proximité et 73 % identifient « bien » ceux auxquels ils ont accès. 58 % les utilisent régulièrement.

Parallèlement, 73 % estiment qu’ils sont « au service des citoyens », 67 % « de qualité », 62 % « efficaces » et « en adéquation avec les besoins des citoyens », 51 % « bien gérés » et 43 % « innovants ».

Les Français sont très attachés (92 %) aux services de propreté comme à ceux de la sécurité (88 %) – police municipale, pompiers -, aux actions en faveur de l’environnement (86 %), aux établissements scolaires (84 %), aux services pour les personnes âgées et dépendantes (82 %), à ceux concernant la culture et les loisirs (80 %).

Ils sont 75 % à se dire attachés aux services pour la petite enfance (PMI, crèches municipales…) et 74 % à l’aide au développement économique et la formation.

Les personnes interrogées jugent tous ces services « utiles » à plus de 85 %, et à 95 % pour la sécurité, les établissements scolaires et la propreté.

Questionnés sur l’hypothèse d’un transfert de la gestion des services publics de proximité des collectivités locales vers le secteur privé, 46 % y sont totalement opposés ou seulement s’il s’agit d’une part minoritaire (24 %), 70 % pour un transfert « minoritaire ou nul ». 21 % sont en revanche favorables au transfert d’une part majoritaire des services publics de proximité vers le privé et 9 % à leur privatisation intégrale.

Si 84% des sondés souhaitent le maintien (34 %) ou l’augmentation des services publics de proximité (50 %), en revanche 57 % ne sont pas prêts à payer davantage d’impôts locaux pour leur développement.

« Ce sondage montre que plus des deux tiers des personnes interrogées expriment leur attachement au service public de proximité », a dit Philippe Laurent, président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT). Il « confirme clairement, selon lui, le choix des Français de faire assurer les fonctions collectives de la société et la mutualisation des risques de la vie par le service public, garant de l’équité et de l’accessibilité pour tous ».

L’enquête a été réalisée par questionnaire auto-administré auprès de 4 047 personnes réparties dans huit grandes régions, selon la méthode des quotas.

 

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