Les Français ont plutôt une bonne opinion des agents territoriaux, selon une enquête de la CASDEN

Publié le 23 novembre 2018 à 16h26 - par

Comment les Français voient-ils les agents territoriaux ? Un sondage BVA Opinion montre qu’ils en ont une image positive mais qu’ils connaissent mal les métiers qu’ils exercent. La majorité des citoyens est favorable au maintien des missions de service public local.

Les Français ont plutôt une bonne opinion des agents territoriaux, selon une enquête de la CASDEN

Pas de doute, les agents des collectivités locales font un travail utile, aux yeux de huit Français sur dix. Mais seuls quatre sur dix les imaginent passionnés par leurs tâches professionnelles, selon une étude BVA Opinion pour la CASDEN – Banque populaire. Et, globalement, si deux personnes sur trois ont une bonne opinion des agents qui travaillent dans les collectivités (64 %) et reconnaissent leurs compétences (67 %), elles sont peu nombreuses à en avoir une « très bonne opinion » (8 %).

Pour 68 % des Français, en particulier lorsqu’ils sont peu diplômés ou retraités, les agents territoriaux contribuent au maintien du lien social sur les territoires. La principale qualité, évoquée par plus de la moitié des sondés, est d’ailleurs leur proximité (55 %). Ils reconnaissent aussi leur équité (32 %), leur écoute (29 %), leur professionnalisme (28 %) et leur disponibilité 25 %. En revanche, la capacité à innover, la performance et le dynamisme des agents territoriaux paraissent peu convaincants.

Même si plus d’un sur deux – soit 625 personnes – déclare connaître un employé de la fonction publique territoriale dans son entourage proche, les métiers exercés par les agents restent assez flous dans l’esprit des Français. Ils évoquent la plupart du temps des postes génériques (agent municipal, employé de mairie…) mais aussi les missions de police, d’entretien des espaces verts, de la voirie… Sur ces 625 personnes, une sur deux pense que le fonctionnaire territorial qu’ils connaissent semble bien rémunéré et 62 % considèrent qu’il est valorisé dans son travail, mais 37 % estiment qu’il aurait du mal à évoluer dans sa carrière professionnelle.

Les citoyens sont en majorité (57 %) opposés à un transfert de missions vers le secteur privé. Les répondants présentent des profils très différents. Ceux qui souhaiteraient un transfert au privé de certaines missions (entretien des routes, de la voirie et des espaces verts) sont plutôt de droite ou sympathisants La République en marche, plus âgés (44 % ont 50 ans et plus), et 44 % ont des revenus supérieurs à 2 500 euros par mois. Tandis que les personnes qui souhaitent le maintien des missions dans le secteur public se déclarent de gauche pour les trois quarts, ils sont plus jeunes (68 % entre 35 et 49 ans) et sept sur dix travaillent dans le secteur public.

Marie Gasnier

 

Enquête en ligne, réalisée du 6 au 7 novembre auprès d’un échantillon représentatif de 1 094 personnes de plus de 18 ans.

 


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