La préservation des zones humides mondiales mise en lumière pendant un mois

Publié le 4 février 2019 à 8h45 - par

Si les forêts sont le « poumon » de la planète, les zones humides en sont les « reins ». Pour sensibiliser le public, la journée mondiale des zones humides a démarré vendredi 1er février 2019 au lac de Grand-Lieu, près de Nantes, et sera marqué par un mois de manifestations.

La préservation des zones humides mondiales mise en lumière pendant un mois

Lacs, marais, mangroves ou tourbières, les zones humides ont longtemps été considérées comme « des zones qui étaient un peu maléfiques, malodorantes, où on n’avait pas envie d’aller », rappelle Frédérique Tuffnell, députée LREM de Charente-Maritime, membre de la commission du développement durable, en charge d’une mission parlementaire sur le sujet.

Pourtant ces territoires chargés d’histoire et victimes de l’urbanisation croissante permettent « d’amortir les conséquences du réchauffement climatique », assure Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec).

Depuis le 2 février 1971 et la Convention Ramsar, du nom de la ville iranienne où elle a été signée, la communauté internationale se mobilise pour préserver ces écosystèmes fragiles.

La date anniversaire est l’occasion de lancer à travers le monde quelque 1 500 événements pendant un mois pour sensibiliser le public.

Au lac de Grand-Lieu, une vaste étendue d’eau proche de l’aéroport de Nantes, les visiteurs vont ainsi pouvoir apprendre à créer et entretenir une mare naturelle, ou encore à cuisiner des algues sauvages.

« Le changement climatique, ce n’est pas qu’un changement de température, c’est aussi l’augmentation des vagues de chaleur, c’est un risque d’augmentation des pluies torrentielles », relève Mme Masson-Delmotte, et ces zones humides sont bénéfiques car elles stockent du carbone et permettent notamment de lutter contre les inondations.

En France, les plus emblématiques sont la Camargue, le marais poitevin ou encore la baie du Mont Saint-Michel. Il est important pour le public et en particulier les plus jeunes « d’avoir une fierté à protéger ces espaces-là », estime la climatologue.

Le lancement en France de la journée mondiale des zones humides a été l’occasion pour quelque 130 professionnels d’échanger vendredi lors de plusieurs tables rondes à la maison du lac de Grand-Lieu.

Ils ont notamment évoqué l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont la conséquence est le maintien de l’aéroport de Nantes-Atlantique, à proximité du lac. Pour l’heure, aucune pollution manifeste de l’eau par les avions n’a été détectée, ont assuré plusieurs d’entre eux, mais de nouvelles études d’impact environnemental sont en cours dans la perspective du réaménagement de l’infrastructure.

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