Strasbourg retarde d’un an l’interdiction des véhicules sans vignette Crit’Air

Publié le 31 décembre 2020 à 9h45 - par

La ville et la métropole de Strasbourg ont annoncé mardi 29 décembre 2020 retarder d’un an l’interdiction de circulation de tous les véhicules sans vignette Crit’Air, qui sera donc effective au 1er janvier 2022, en raison du délai supplémentaire accordé par l’État.

Strasbourg retarde d'un an l'interdiction des véhicules sans vignette Crit'Air

Cette interdiction, qui correspond à la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE), devait initialement entrer en vigueur au 1er janvier 2021, mais « en raison de la crise sanitaire et du report des élections municipales, l’État a accordé un délai d’application supplémentaire de cette mesure », précisent la ville et la métropole dans un  communiqué commun.

La mise en place de telles ZFE est également obligatoire dans les métropoles d’Aix-Marseille-Provence, Nice-Côte d’Azur, Toulon-Provence-Méditerranée, Toulouse, Montpellier-Méditerranée et Rouen-Normandie.

Mais le ministère de la Transition écologique a annoncé aux collectivités que la mise en place des ZFE était attendue courant 2021 plutôt qu’au 1er janvier, compte tenu du contexte sanitaire.

À Strasbourg, ville dirigée par la maire écologiste Jeanne Barseghian, d’autres mesures présentent cependant un calendrier inchangé : ainsi, les véhicules Crit’Air 5 seront également interdits dans la ZFE à partir du 1er janvier 2022.

La mairie et l’Eurométropole rappellent aussi qu’une « première ZFE dans le centre-ville de Strasbourg » a été instaurée en 2018 pour les véhicules de livraison.

Selon l’Eurométropole, les niveaux de pollution enregistrés dans les 33 communes qui la composent « dépassent régulièrement les seuils européens et les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé », notamment pour les émissions d’oxyde d’azote (NOx) et les particules fines PM2,5 (diamètre inférieur ou égal à 2,5 microns). Elle assure que 60 % des émissions de  NOx et 23 % des particules fines proviennent des transports routiers.

En juillet, le Conseil d’État avait estimé que l’État n’avait pas « pris des mesures suffisantes propres à assurer » la réduction des niveaux de particules fines et de dioxyde d’azote dans huit villes et régions.

Barbara Pompili, tout juste nommée ministre de la Transition écologique, s’était engagée après la condamnation de l’État à « mettre fin à ces dépassements grâce à la création obligatoire d’ici à six mois de zones à faibles émissions qui interdisent la circulation des véhicules les plus polluants ».

Selon une étude publiée par Santé Publique France en 2016, la pollution de l’air est à l’origine de 48 000 décès prématuré par an dans le pays.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2020


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Aménagement des territoires »

Voir toutes les ressources numériques Aménagement des territoires