Transition écologique : Amélie de Montchalin sonne la « mobilisation générale »

Publié le 23 mai 2022 à 10h50 - par

La nouvelle ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Amélie de Montchalin a appelé vendredi 20 mai 2022 à la « mobilisation générale » pour « faire de l’écologie notre projet national ».

Transition écologique : Amélie de Montchalin sonne la "mobilisation générale"

« Le message d’avril des Français, et en particulier de notre jeunesse, est sans équivoque : sur la transition écologique, nous devons aller plus vite, plus fort, plus loin », a-t-elle relevé à son arrivée à l’hôtel de Roquelaure, qui abrite le ministère de l’Écologie, lors d’une passation de pouvoirs avec Barbara Pompili.

« J’appelle ici à une mobilisation générale de tous les Français, pour que nous fassions de l’écologie notre projet national », a-t-elle lancé, aux côtés d’Agnès Pannier-Runacher avec qui elle forme le duo chargé de la transition écologique, directement chapeautées par la Première ministre.

Son nouveau grand ministère réunit « l’aménagement et la cohésion du territoire, l’urbanisme, les transports, le logement, la protection de la nature et de la biodiversité », a expliqué Mme de Montchalin.

Sa boussole, a-t-elle précisé : « la transition écologique et la cohésion des territoires, sans jamais les opposer ».

L’objectif de la transition écologique, c’est « la neutralité carbone en 2050 », a-t-elle rappelé à l’AFP. Cet objectif a été décliné en différentes feuilles de route (logement, transports, industrie, tertiaire, déchets). « Tout l’enjeu maintenant, c’est de faire, c’est d’agir », a poursuivi la ministre, « en mode hyperapproché avec ceux qui, sur le terrain, sont les acteurs » à savoir les collectivités territoriales.

« C’est dans la connexion des outils nationaux, des compétences territoriales, dans ce qui fait cette complémentarité qu’on y arrivera », a-t-elle encore souligné.

Agnès Pannier-Runacher, nommée ministre de la Transition énergétique, identifie elle trois « défis majeurs » pour son mandat.

« Protéger notre planète », d’abord, en suivant les lignes du discours de Belfort d’Emmanuel Macron en matière de sobriété énergétique, de développement des énergies renouvelables et du programme nucléaire.

« Face à l’urgence climatique, nous devons le dire sans détour : le nucléaire, c’est une chance pour notre pays, c’est une chance pour l’Europe, tous ceux qui disent le contraire sont des apprentis sorciers qui mettent en danger notre futur », a-t-elle souligné.

Autre défi, « renforcer la souveraineté énergétique et industrielle » de la France. Elle souhaite pour cela revoir les règles européennes. « Mais contrairement à ceux qui prônent la désobéissance européenne, j’aimerais rappeler que c’est grâce à l’Union européenne que nous n’avons pas connue à date de coupure ou de rationnement électrique », a-t-elle souligné.

Enfin, elle sera en charge de « protéger le pouvoir d’achat des Français et la compétitivité des entreprises », avec pour objectif de contenir la hausse des prix de l’énergie et de permettre aux Français de s’équiper pour faire la transition.

La Première ministre Élisabeth Borne a par ailleurs annoncé un secrétariat général à la Planification écologique, placé auprès d’elle et « chargé de coordonner l’élaboration des stratégies nationales en matière de climat, d’énergie, de biodiversité et d’économie circulaire ». Il sera dirigé par Antoine Pellion, également conseiller au cabinet de Mme Borne.

« Il veillera à la bonne exécution des engagements pris par tous les ministères en matière d’environnement », est-il précisé dans un communiqué.

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