Assassinat de Samuel Paty : le ministère de l’Éducation nationale partie civile dans le procès

Publié le 27 novembre 2023 à 10h10 - par

Le ministère de l’Éducation nationale se constitue partie civile dans le procès des anciens collégiens, jugés lundi 27 novembre 2023 pour association de malfaiteurs dans l’affaire de l’assassinat du professeur Samuel Paty par un jeune jihadiste, a annoncé le ministre Gabriel Attal.

Assassinat de Samuel Paty : le ministère de l'Éducation  nationale partie civile dans le procès
© Par Florence Piot - stock.adobe.com

« Après mûre réflexion, j’ai décidé que le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse se constituerait partie civile dans le procès de ces élèves », a déclaré le ministre dans un communiqué, peu avant l’ouverture du procès à huis-clos de ces mineurs.

« Cela me semble indispensable pour réaffirmer avec force notre volonté de défendre les valeurs de la République que Samuel Paty incarnait. Mais aussi, pour exprimer mon soutien indéfectible à l’ensemble du corps enseignant, profondément meurtri par l’assassinat barbare de leur collègue », ajoute-t-il, rappelant que « cet acte tragique a créé un traumatisme durable chez de nombreux professeurs ».

« Je veux leur dire que je mesure pleinement le choc qu’ils ont subi et que je me tiens à leurs côtés en ces moments douloureux et en toute circonstance » et « je pense évidemment à la famille de Samuel Paty, comme à celle de Dominique Bernard », poignardé à mort devant son lycée à Arras par un ancien élève radicalisé.

Cinq des adolescents, à l’époque âgés de 14 et 15 ans, sont jugés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Ils sont accusés d’avoir surveillé les abords du collège et désigné M. Paty à l’assaillant, contre rémunération.

Une sixième adolescente, âgée de 13 ans au moment des faits, comparaît pour dénonciation calomnieuse. Cette collégienne avait, à tort, soutenu que M. Paty avait demandé aux élèves musulmans de la classe de se signaler et de sortir de la classe avant de montrer les caricatures de Mahomet. Elle n’avait en réalité pas assisté à ce cours.

Un deuxième procès, pour juger huit adultes, aura lieu devant la cour d’assises spéciale de Paris fin 2024.

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