Départementales/régionales : les partis politiques appelés à faire des efforts sur la parité

Publié le 26 février 2015 à 17h11 - par

Seulement 16 % des mairies, et 8 % des intercommunalités, sont dirigées par des femmes. Le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a appelé jeudi 26 février les partis politiques à « se ressaisir » pour faire progresser la parité à la tête des futurs départements et régions.

Élections départementales/régionales

L’analyse des résultats électoraux de 2014 (municipales et communautaires, européennes et sénatoriales) montre « qu’à chaque fois qu’il y a des contraintes nouvelles, il y a incontestablement des progrès notables » en matière de parité, a déclaré la présidente du Haut conseil, Danielle Bousquet, en présentant à la presse un rapport sur le sujet.

Ainsi, aux dernières municipales, la règle de stricte alternance entre femme et homme sur les listes, qui s’appliquait déjà aux communes de plus de 3 500 habitants, a été étendue à celles de 1 000 habitants et plus. Résultat : toutes tailles de communes confondues, la part de femmes dans les conseils municipaux est passée de 34,9 % en 2008 à 40,3 % en 2014.

« Mais lorsqu’il n’y a pas une forte volonté politique (…), la marche vers la parité se fait à pas de tortue, voire ne se fait pas », a déploré Mme Bousquet. Ainsi, le partage du pouvoir reste très inégal à la tête des mairies et intercommunalités, dirigées respectivement à 84 % et 92 % par des hommes.

Pour les élections départementales des 22 et 29 mars, et régionales de décembre, l’enjeu en termes de parité va porter sur les têtes de l’exécutif et la répartition des postes de responsabilité, a souligné Mme Bousquet.

L’élection des assemblées est en effet soumise aux règles de parité (binôme femme-homme aux départementales, alternance homme/femme aux régionales). Mais « si les partis politiques ne s’organisent pas de manière plus volontariste (…) nous aboutirons à une forme de schizophrénie démocratique », a prévenu la présidente du Haut conseil : des assemblées à peu près paritaires, mais toujours dirigées par un président et un vice-président.

Elle a souligné qu’aujourd’hui, seulement « 6 conseils généraux sur 101 », et « une région sur 22 », sont présidées par des femmes. Sur les têtes de listes déjà désignées pour les régionales, il y a « à l’UMP une femme sur six », et au Parti socialiste « une femme sur neuf », a-t-elle souligné. Il y a 13 régions en tout.

 

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