La mairie a transformé un espace municipal en centre-ville de 600 m2 en lieu où les personnes ayant des « trous » dans leur journée de travail pourront se reposer, prendre leur repas ou une douche, se former, se connecter (ordinateurs et wifi sont mis à leur disposition) ou encore se faire aider ou conseiller par un psychologue ou Pôle emploi.
Leur employeur – entreprise ou association d’aide à domicile – paye son écot (entre 12 et 25 euros par salarié et par an) pour que ses salariés puissent accéder à ce lieu, ouvert en journée, aussi souvent qu’ils le souhaitent.
Pour l’instant, quelque 160 salariés (sur les 380 potentiels recensés par la mairie dans la commune) peuvent accéder à « Comme à la maison », leurs employeurs ayant déjà signé une convention avec la mairie.
Progressivement les salariés à horaires discontinus des communes environnantes, puis ceux travaillant dans l’entretien ou la restauration pourront intégrer le dispositif, a expliqué à l’AFP le maire de la ville, Pierre-Christophe Baguet.
« C’est le premier espace d’accueil pour les salariés à horaires discontinus en France. Avec ce lieu, on satisfait à la fois l’humain et l’économie. On améliore autant le bien-être des employés que des employeurs », s’est félicité l’élu LR en inaugurant le lieu vendredi 11 octobre 2019.
La ville a investi 350 000 euros dans le projet. Département et région notamment aideront à son fonctionnement, à hauteur de 50 000 euros chacun.
Marcella, une Roumaine de 59 ans, qui est venue en France pour compléter sa pré-retraite d’expert-comptable (400 euros) en étant garde de nuit chez une nonagénaire, semble heureuse de pouvoir être accueillie dans ce lieu. « Je vais pouvoir venir chercher des conseils ici pour trouver d’autres emplois à faire pendant la journée », explique-t-elle à l’AFP.
Armand Nseke, 58 ans, « premier inscrit à Comme à la maison » et lui aussi aide à domicile pour six personnes âgées ou fragilisées, se félicite de son côté de pouvoir « venir décompresser ici ». Entre deux missions, il dit en avoir « marre de traîner dans les parcs ou sous les hangars ou dans les bouches de métro quand il pleut, on nous prend pour des clochards ».
« Là on pourra se reposer et ensuite être plus productif, plus à l’écoute », explique cet ancien professeur d’anglais.
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