En 2012, l’emploi privé n’a progressé que dans un tiers des régions

Publié le 31 juillet 2013 à 0h00 - par

En 2012, l’emploi dans le secteur privé est resté stable avec 17,9 millions de salariés mais n’a progressé que dans un tiers des régions, notamment en Outre-mer, en Corse et en Midi-Pyrénées, selon un bilan de l’Acoss, l’organisme qui chapeaute les Urssaf.

En 2012, l’emploi privé n’a progressé que dans un tiers des régions

L’année précédente, l’emploi dans le secteur privé avait progressé de 1,1 % et toutes les régions avaient enregistré des créations nettes d’emplois, rappelle l’Acoss.

Si le ralentissement a affecté la plupart des territoires en 2012, un tiers d’entre eux sont toutefois parvenus à tirer leur épingle du jeu. Parmi eux, la Corse (+ 1,2 %), Midi-Pyrénées (+ 0,6 %), l’Aquitaine et Rhône-Alpes (+ 0,4 %), mais aussi trois départements d’Outre-mer (+ 0,7 % en Guadeloupe, + 2,2 à La Réunion, + 3,1 % pour la Guyane, qui affiche la plus forte progression).

L’Île-de-France, la région PACA et les Pays-de-la-Loire enregistrent aussi des soldes positifs. En termes de secteurs d’activité, l’hébergement-restauration, la santé, l’action sociale et les activités informatiques ou de conseil « figurent parmi les secteurs moteurs » dans la plupart des régions, selon l’Acoss.

À l’opposé, l’année dernière, l’emploi s’est particulièrement contracté dans le nord et le centre de la France, mais aussi en Martinique.

La baisse est notable en Champagne-Ardenne (- 1,3 %), Picardie et Franche-Comté (- 1,2 %) mais aussi dans le Limousin (- 1,1 %).

Les évolutions sectorielles sont contrastées selon les régions. En 2012, l’évolution des effectifs dans le secteur privé est marquée par une forte baisse dans le secteur de l’intérim (- 6,9 %, soit 45 000 postes rayés de la carte), après une hausse de 12,5 % en 2011.

Seuls certains Dom et la Corse sont épargnés par cette hémorragie dans le secteur du travail temporaire, dont la Franche-Comté est la première victime (- 14,8 %), à l’instar de l’ensemble des régions industrielles du Nord-Est.

L’industrie perd quant à elle 0,4 % de ses effectifs et, là encore, le Nord et l’Est sont les plus frappés (- 2 % en Lorraine et en Champagne-Ardenne).

Dans la construction, le repli est de 0,9 %. La plupart des régions sont « mal orientées » et le Limousin arrive en queue de peloton (- 3,7 %).

Seul le tertiaire hors intérim reste dans le vert au niveau national, avec + 0,6 % en 2012.

Par ailleurs, le salaire mensuel brut moyen par tête a progressé de 2,2 % en 2012, contre 2,5 % en 2011, pour atteindre 2 392 euros en moyenne. Une progression « relativement équilibrée entre les régions », est-il souligné.
 

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