Désengagement de l’État : les départements « en danger » lancent une semaine de mobilisation

Publié le 15 septembre 2016 à 15h06 - par

Les départements « en danger » lancent du 19 au 24 septembre une semaine de mobilisation face au désengagement de l’État et à la diminution de leurs moyens d’action, a annoncé mercredi 14 septembre le président de l’Assemblée des Départements de France (ADF), Dominique Bussereau (LR).

Désengagement de l’État : les départements "en danger" lancent une semaine de mobilisation

Cette campagne, sous forme d’affichage ou d’annonces dans la presse locale, alertera l’opinion publique « sur ce que ne pourront plus faire les départements demain faute de moyens suffisants », a poursuivi le président du conseil départemental de la Charente-Maritime.

Elle se déroulera avant le congrès annuel de l’ADF qui se tiendra du 5 au 7 octobre, « pour faire monter la pression ». « Ce ne sera pas un congrès seulement pour râler, mais aussi un congrès pour faire des propositions », a souligné M. Bussereau.

Celles-ci sont encore en cours de préparation et seront dévoilées au congrès, puis mises en débat, a-t-il dit. Elles seront également présentées aux candidats à l’élection présidentielle, aux législatives, et aux sénatoriales de l’an prochain.

« Chaque département fera ce qu’il voudra pour cette campagne », a précisé M. Bussereau, reconnaissant que des départements dirigés par la gauche ne pourraient pas le suivre.

« Nous demandons autre chose que des dragées », a-t-il toutefois indiqué, rappelant que l’an dernier, le gouvernement a accordé une rallonge de 50 millions d’euros pour compenser les dépenses du RSA, alors que cette année il leur manque 4,5 milliards pour cette seule prestation.

Le président de la République et le Premier ministre ont été invités au congrès et « nous jugerions discourtois et peu républicain que Jean-Michel Baylet, le ministre des Collectivités, soit le seul représentant du gouvernement à s’y rendre », a prévenu M. Bussereau.

François Durovray (LR, Essonne) a annoncé, pour sa part, un rassemblement des élus des quatre départements de la grande couronne parisienne le 21 septembre pour remettre à Manuel Valls « la facture de ce que le gouvernement doit à ces départements ». Selon lui, ces départements « qui ont l’équivalent des dépenses de Paris, mais pas les recettes », sont les premiers à être « asphyxiés » par la hausse des dépenses sociales et la baisse des dotations de l’État.

De son côté, le groupe de gauche de l’ADF, présidé par André Viola (PS, Aude), a plaidé dans un communiqué en faveur d’« une allocation de solidarité unique et universelle fusionnant les minimas sociaux et permettant de lutter contre le non-recours aux droits ». « Pour cela, nous demandons au gouvernement de corriger les iniquités existantes quant au poids de cette protection sociale sur nos budgets », ajoutent ses membres qui reprochent à leurs collègues de droite « de communiquer à outrance et de stigmatiser nos concitoyens les plus en difficulté ».

 
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