« La Région Auvergne-Rhône-Alpes, même si ce n’est pas son cœur de compétence, est prête à s’engager pour contribuer à un investissement à hauteur de cinq millions d’euros pour élaborer un projet de nature à faire vivre ces collections », écrit son président Laurent Wauquiez (Les Républicains) dans une lettre adressée à la ministre de la Culture Audrey Azoulay, datée de vendredi 7 octobre et transmise samedi à l’AFP.
Interrogé par l’AFP, le ministère indiquait samedi après-midi ne pas l’avoir encore reçue.
« Dans cette perspective, il est néanmoins indispensable, pour construire un projet qui s’inscrive dans la durée, que votre ministère prenne ses responsabilités et s’implique à son tour », ajoute M. Wauquiez dans son courrier.
Vendredi, le gouvernement a fait un premier pas dans ce dossier en négociations depuis plusieurs mois entre l’État, les collectivités locales et la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Lyon.
Le ministère de la Culture « est disposé à s’engager à aider sur les trois années à venir le fonctionnement du musée, à subvention égale avec celle respectivement de la ville et la région, jusqu’à 300 000 euros par an », a indiqué Audrey Azoulay dans un courrier au préfet du Rhône.
« La région, elle, n’ira pas sur le fonctionnement », a précisé samedi à l’AFP un conseiller de Laurent Wauquiez, estimant « insuffisante » la subvention proposée par l’État.
« On ne veut pas mettre la pression sur les collectivités mais on demande que l’État s’engage de façon substantielle », a poursuivi cette source, insistant sur la nécessité d’« un vrai chef de file », notamment pour inciter des partenaires privés à s’engager.
Les frais de fonctionnement de cet établissement qui renferme la plus belle collection de tissus au monde s’élèvent entre 1,5 et 1,7 million d’euros par an. Une rénovation des locaux et une modernisation de la muséographie sont également nécessaires.
Implanté dans l’ancienne capitale de la soie, ce musée a toujours été géré jusqu’à présent par les industriels lyonnais, un mode de fonctionnement unique en France. Mais dans un contexte budgétaire tendu, la CCI ne veut plus en avoir la charge.
Le musée lyonnais retrace 4 500 ans d’histoire, de la tunique en lin datant de 2150 avant Jésus-Christ aux derniers tissus composites utilisés dans l’aéronautique.
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