Toutes les collectivités peuvent participer à la dynamique des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Lancé en juin 2019, le label Terre de Jeux 2024 leur permet, quels que soient leur taille et leurs moyens, de faire vivre les Jeux localement, en lançant de nouvelles actions ou en poursuivant des programmes existants autour du sport. Plus de 3 800 communes et intercommunalités sont aujourd’hui labellisées. En octobre prochain, l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes) publiera un nouveau guide des initiatives locales Terre de Jeux, source d’inspiration pour les collectivités, après une première édition sortie en novembre 2022. Le directeur de l’Andes, Cyril Cloup, fait le point pour WEKA sur l’engagement des territoires et la labellisation Terre de Jeux 2024.

Jusqu’à quand les collectivités peuvent-elles demander à être labellisées Terre de Jeux 2024 ?

Ce sera toujours possible jusqu’en avril 2024. La volonté de départ était de rendre ces Jeux accessibles au plus grand nombre et pas seulement à une élite. L’Andes a aidé à définir les critères de la labellisation. C’est une démarche simple, il n’y a pas de dossier complexe à remplir mais juste une déclaration : la collectivité doit s’engager à lancer sur son territoire des animations autour des Jeux olympiques. Toutes les strates de collectivités locales sont visées. Une fois qu’elles ont obtenu le label, il s’agit de les informer régulièrement, de leur donner envie de participer, de les aider dans l’animation et de les fédérer au sein d’une sorte de communauté.

Le guide que vous avez publié en 2022 recense de nombreuses animations reproductibles. En quoi consiste-t-il ?

L’objectif du guide est de motiver les territoires, en montrant diverses initiatives locales dont les villes peuvent s’inspirer, accompagnées d’un contact pour en savoir plus si elles le souhaitent. Sur chaque thème abordé, sont présentés au minimum trois exemples. Ce guide a été un sésame pour de nombreux élus qui voulaient participer aux Jeux et mettre en valeur leur commune mais ne savaient pas comment s’y prendre. Et il a rencontré un succès, avec 6 000 exemplaires distribués et une version électronique consultable sur notre site. Les initiatives relatées montrent que, même sans forcément avoir de gros moyens, une collectivité peut s’associer aux Jeux. C’est le cas de la petite commune de Marigné-Peuton dans la Mayenne, qui a mobilisé un budget de 100 euros (cf. encadré). Le guide propose une sorte de feuille de route aux élus qui ont besoin d’exemples, de comparaisons et d’idées pour avancer. C’est en juin 2022, à l’occasion d’un point d’étape global sur la mobilisation des territoires, que nous avons pu rencontrer le président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Tony Estanguet, et qu’il a été décidé de créer ce guide. Il a été officialisé au Salon des maires 2022.

Que contient la seconde édition du guide, en préparation pour début octobre ?

La nouvelle version présentera cinquante initiatives supplémentaires et associera aussi bien le monde universitaire, comme l’université de Reims qui propose un échange de matériel, que des partenaires économiques. Sa publication sera associée à un événement spécifique visant à le valoriser ; puis il sera présenté au Salon des maires en novembre prochain et enfin juste avant les Jeux, en février 2024, pour partager et démultiplier les expériences.

Les collectivités peuvent-elles encore acheter des billets pour les JO Paris 2024 ?

La billetterie territoriale s’est déroulée en trois temps. Tout d’abord, ce sont les collectivités hôtes qui ont pu accéder à la billetterie. En juin, cela a été le tour des collectivités relais de la flamme. Et le 5 septembre à 14 h, ce sera les collectivités labellisées Terre de Jeux pourront, elles aussi, acheter des billets à offrir, sans possibilité de revente, et avec un minimum de trente billets par collectivité. Une précision, toutefois : priorité sera donnée aux événements qui doivent se dérouler dans de grands stades ou de grandes salles (football, rugby, basket…).

Propos recueillis par Martine Courgnaud – Del Ry